Le détaillant de vêtements Vivarte rétrogradé à ‘CC’ en raison de son incapacité probable à rembourser sa dette en octobre. Note avec perspective négative. Nous reprenons en intégralité le communiqué.
- Suite à une violation de l’engagement en mai 2019, Novartex, société mère du détaillant français de vêtements et de chaussures Vivarte Group, a annoncé qu’elle pourrait ne pas être en mesure de rembourser 100 millions d’euros de dette échue en octobre 2019.
- Le groupe a également entamé des discussions avec ses détenteurs de dettes et d’actions, ce qui pourrait éventuellement conduire à la conversion de ses obligations en circulation en actions au cours des six prochains mois.
- Si l’un ou l’autre cas se produisait – impossibilité de rembourser le montant impayé avant le 31 octobre ou conversion de la dette en capitaux propres – nous considérerions cela comme un défaut selon nos critères.
- Nous abaissons donc nos notes sur «Novartex» et sur les obligations de Vivarte échéant en octobre 2019 de «CCC» à «CC» et nous les plaçons en négatif sur CreditWatch.
- Le placement CreditWatch indique que nous pouvons abaisser les notations à «SD» (défaut sélectif) ou à «D» (défaut) si le groupe ne rembourse pas le versement de la dette de 100 millions d’euros dû en octobre ou s’engage dans un échange d’actions pour restructurer la dette.
Les propos de l’agence de notation sur la santé financière de Vivarte
Dans le communiqué de S&P Global Ratings, du 23 juillet 2019, l’agence notation décide de porter à la connaissance du public cette nouvelle notation.
Elle précise : « Nous avons déclassé Vivarte parce qu’elle a annoncé qu’elle avait dépassé ses critères de covenant pour mai 2019 et, plus important encore, nous nous attendions à ce qu’elle ne soit pas en mesure de rembourser les 100 millions d’euros restants de son emprunt de 300 millions d’euros échu en octobre 2019. Cette violation fait suite à celle du groupe. Mauvaises performances commerciales en avril et mai 2019 et, d’une manière plus générale, perspectives médiocres pour l’exercice clos le 31 août 2019, affectées par la “yellow vest protest” en France. Nous estimons actuellement l’EBITDA de Vivarte à environ 40 millions d’euros à la fin de l’année 2019, ce qui est nettement inférieur à nos prévisions de janvier 2019. Bien que la rupture n’ait eu aucune conséquence opérationnelle jusqu’à présent, elle a amené le groupe à engager des négociations de restructuration avec ses actionnaires et ses prêteurs.
Au 31 mai 2019, Vivarte avait remboursé 186 millions d’euros de la dette de 300 millions d’euros à échéance en octobre 2019, en utilisant le produit de diverses cessions d’actifs. Toutefois, compte tenu des nouvelles clauses financières et des engagements fiduciaires du groupe, notamment l’obligation de maintenir plus de 100 millions d’euros de trésorerie au bilan, le groupe a annoncé qu’il ne serait pas en mesure de rembourser intégralement la dette en cours tout en se conformant aux exigences susmentionnées. Cela découle de la réticence de la société à accepter les offres de Minelli, un détaillant de chaussures, qui les considérait comme trop basses. Le produit de la vente attendue de Minelli constituait la principale source de trésorerie pour rembourser les 100 millions d’euros dus en octobre.
Certains des prêteurs de Vivarte sont également des actionnaires, mais pas dans des proportions comparables. Par conséquent, les intérêts des obligataires et des actionnaires peuvent ne pas être parfaitement alignés, rendant l’issue des négociations incertaine. Parmi les scénarios envisageables, la mise en place d’un processus fiduciaire dans la documentation de l’obligation, dans laquelle l’encours de la dette du groupe serait converti en capitaux propres, dans l’hypothèse où le manquement n’aurait pas été résolu avant le 5 août 2019. La réparation par actions est assez lointaine et, même si elle devait se produire, la société n’aura toujours pas les fonds suffisants pour effectuer le paiement intégral de la dette en octobre 2019, à moins que ses prêteurs ne renoncent aux 100 millions d’euros requis.
À notre avis, compte tenu de l’annonce publique de la société et, quel que soit le résultat de la négociation, il semble certain que les détenteurs d’obligations monétaires recevront éventuellement une valeur inférieure à celle des titres initialement promis, ce qui équivaut à un défaut selon nos critères.
Malgré les mesures prises par le groupe pour améliorer la génération de cash-flow, la trésorerie au bilan s’élevait à 153 millions d’euros au 31 mai 2019, soit une augmentation de 40 millions d’euros par rapport à l’an dernier dans des conditions de transaction plus difficiles. Toutefois, ce montant est trop faible pour satisfaire à la fois les besoins de trésorerie liés à la documentation de la dette et le remboursement de la dette de 100 millions d’euros dû en octobre 2019. De plus, même si l’obligation conventionnelle était levée et si les 100 millions d’euros étaient remboursés, Vivarte en resterait ainsi. avec des liquidités très serrées, du fait de ses besoins en fonds de roulement intra-matériels toujours importants et du risque probable que les créanciers commerciaux exigent des délais de paiement plus courts.
La perspective négative indique que nous pouvons abaisser les notations de la dette de Novartex et Vivarte à «SD» (défaut sélectif) ou «D» (défaut), si le groupe ne rembourse pas le versement de la dette de 100 millions d’euros dû en octobre ou s’engage restructuration de la dette.
Nous continuons de considérer la position de liquidité de Vivarte comme faible. Vivarte s’appuie toujours sur l’approbation de ses obligataires et de son conseil d’administration pour éviter une crise de liquidité en octobre 2019. En outre, sa piètre performance commerciale et sa situation de liquidité restreinte pourraient affecter ses relations avec les créanciers, en raison de la réduction des sorties de trésorerie. Nous notons que Vivarte avait inscrit au bilan au 31 mai 2019 un montant de trésorerie de 153 millions d’euros, mais seule une partie modeste est disponible en raison de l’obligation de 100 millions d’euros liée à la couverture de trésorerie. »
Traduction réalisée via Google Traduction à titre indicatif. Seul le communiqué original de l’agence de notation en anglais fait foi.