La ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, Sylvia PINEL, vient d’annoncer son « Plan d’action pour le commerce et les commerçants ». 50 mesures pour (ré)concilier les différentes formes et les différentes tailles de commerce et leur permettre un développement équilibré, pour préparer les commerçants aux mutations des comportements des consommateurs, pour que le premier secteur employeur de France (3 millions et demi d’emplois) reste compétitif, intégrateur, formateur.
Le plan d’action pour le commerce vu positivement
Le Conseil du Commerce de France (CdCF) salue tout particulièrement les mesures qui visent à renforcer la compétitivité des entreprises commerçantes : le commerce connaît aujourd’hui une fiscalité totalement déconnectée de son chiffre d’affaires ou de sa valeur ajoutée, la ministre propose de la simplifier, de la moderniser, de la rationaliser. Nous saluons également la volonté d’accompagner la transmission d’entreprises, de développer la formation et l’apprentissage.
Nous saluons enfin la création d’une instance nationale de concertation, comme le CdCF l’a proposée dans son Pacte pour le développement du Commerce paru en 2011, qui permettra d’aborder les nombreux sujets interministériels propres au commerce : la sécurité des commerces, l’accessibilité, l’ouverture dominicale, l’éclairage etc.
Le CdCF regret en revanche
L’absence de mesures visant à favoriser l’adaptation du Commerce à l’évolution des modes de vie et à l’ambition touristique de la France : assouplir les horaires d’ouverture qui permettent de retenir les touristes, si nombreux à passer dans notre pays ; accepter que dans les zones à fort potentiel de consommation, les magasins puissent être ouverts plus souvent le dimanche.
L’encadrement des drives, qui correspondent pourtant à une forte attente des consommateurs : la possibilité de se dégager des achats contraignants et pondéreux pour consacrer plus de temps à des achats-plaisir chez les commerçants indépendants des centres villes ou sur les marchés, la possibilité aussi de contrôler ses dépenses (un ménage sur 3 fait ses courses à l’euro près).
En pleine période de crise de la consommation, les drives sont aujourd’hui le seul secteur qui se développe et crée encore des emplois. Ils se sont développés, comme les entrepôts qu’ils sont, sous la contrainte des permis de construire. Ils seront demain soumis aux contraintes de l’urbanisme commercial qui ne manqueront pas de freiner brutalement leur développement laissant le champ encore plus libre aux pures players internationaux…
Encore une qui est tombée avec la dernière pluie !