Nous avions relaté les changements capitalistiques du support financier constitué par Blue Capital dans une précédant article, dont la photo d’illustration était – difficile à confirmer – prémonitoire (reprise ici)… Voilà, en tout cas, que la messe est dite avec la nomination de Sébastien Bazin comme président directeur général d’Accor par le conseil d’administration de la société réuni ce matin et quitte Colony Capital.
Et pour Carrefour ?
Un nouveau “choix de vie qu’il a décidé de faire qui me paraît plutôt sympathique. C’est à dire passer d’un monde un peu de back-office où l’on suit les chose, on les observe, parfois on les juge – à une exposition personnelle à la direction claire d’une grosse société française de service […] cela ne changera rien à la gouvernance de Carrefour”, précisera quelques jours plus tard Georges Plassat.
Sébastien Bazin dans de beaux draps
Une fois ne sera pas coutume, nous reprenons en intégralité le communiqué diffusé par le groupe hôtelier : « Le Conseil d’Administration de Accor, réuni le 27 août 2013, sous la présidence de Philippe Citerne, a décidé de nommer Sébastien Bazin en tant que Président-directeur général de Accor. Pour prendre en charge ces nouvelles fonctions, Sébastien Bazin a mis fin à tous ses mandats chez Colony Capital qu’il dirigeait en Europe depuis 1997.
Philippe Citerne est nommé Vice-Président du Conseil d’Administration de Accor. Philippe Citerne a déclaré : “A l’issue de la procédure de sélection, le Conseil a considéré Sébastien Bazin comme le meilleur choix pour le Groupe Accor parmi l’ensemble des candidatures de grande qualité considérées. Son excellente connaissance du Groupe Accor, son expérience de l’industrie hôtelière et une vraie culture internationale sont autant d’atouts pour conduire avec succès la transformation engagée du Groupe pour assurer son développement et s’affirmer comme un des leaders mondiaux de l’industrie”.
Gérard Pélisson et Paul Dubrule, co-fondateurs de Accor ont déclaré : “Nous avons exprimé en Conseil notre soutien à cette nomination. Nous connaissons Sébastien depuis plus de 10 ans. Nous avons toujours eu avec lui des relations franches et directes. Il a démontré son attachement à ce Groupe que nous avons fondé il y a plus de 40 ans et à ses valeurs. Nous sommes convaincus qu’il saura imprimer le nouvel élan dont Accor a besoin pour continuer à se développer dans la durée”.
Sébastien Bazin a déclaré “je m’investis dans ce nouveau rôle avec une grande ambition pour ce Groupe auquel je suis profondément attaché et une pleine conscience des enjeux auxquels il est aujourd’hui confronté. Je souhaite qu’il retrouve l’audace, le dynamisme et l’envie qui l’ont toujours porté. Et qu’ensemble, salaries, franchisés et partenaires, administrateurs et actionnaires, nous travaillions en confiance vers un même objectif : porter au plus haut ce Groupe avec engagement et exigence”.
Yann Caillère, Directeur général de Accor, va quitter le groupe. Le Conseil a tenu à le remercier chaleureusement pour son action au service de Accor depuis 7 ans. Le Conseil tient également à lui exprimer sa gratitude pour son engagement au cours des derniers mois où il a assuré pleinement les responsabilités qui étaient les siennes.
Pendant ce temps sur les marchés boursiers
A l’heure où nous écrivons, le cours de bourse de la valeur Accor est pratiquement inchangée à +0,19% alors que Carrefour dévisse à -3.32% sur un cours de la veille à 24.070€, donc descendu à 23.280€. Un impact qu’il ne faudra pas négliger…
A propos de Sébastien Bazin
Âgé de 51 ans, Sébastien Bazin a débuté sa carrière dans la finance en 1985 aux Etats-Unis. De retour en France en 1990, il est nommé directeur de la banque d’investissement Hottinguer Rivaud Finances puis, dès 1992, choisit de mettre son expérience au service de l’industrie hôtelière en devenant directeur général de la société Immobilière Hôtelière, spécialiste du développement de projets hôteliers haut de gamme.
En 1997, il rejoint Colony Capital avec une feuille de route entrepreneuriale : installer et développer depuis Paris l’antenne européenne de cette société d’investissement privée créée en 1991 à Los Angeles par Tom Barrack. En 15 ans, il impose avec succès Colony Capital parmi les leaders du secteur en Europe avec plus de 7 milliards d’euros sous gestion pour le compte d’investisseurs français et internationaux de renom.
Chez Colony Capital, il pilote et participe à de nombreux investissements dans le domaine de l’hôtellerie dont l’acquisition des chaînes d’hôtellerie de luxe Fairmount et Raffles, l’acquisition et la gestion de parcs. »
Une grande voix
J’ai acheté une action pour aller à l’AG.
Les salariés de Carrefour et d’Accor devraient faire de même !
On va voir sans le Sarkoland ce qu’il est vraiment capable de faire ?
C’est la réflexion qui est faite en ce moment, en effet.
Pour les salariés, totalement en accord.
j ‘ai acheté aussi une action pour aller à l’AG !
Comme disait Coluche en parlant de ce doux breuvage : “ça devrait être obligatoire !”