Le ministre fédéral de l’Environnement propose de rendre tous les sacs de caisse payants. Comeos, la fédération du commerce et des services, réagit positivement. Le maintien du sac de caisse ultrafin et des règles uniformes dans tout le pays constituent des priorités pour les commerçants au moment même où internet prend les commerces physique en étau.
« La proposition du ministre va dans le bon sens », souligne Dominique Michel, CEO de Comeos en évoquant la position de Marie-Christine Marghem, la Ministre fédérale de l’Environnement et du Développement durable. « Imposer un prix minimum pour le sac de caisse en plastique et en papier dans les magasins exercera un effet dissuasif. Le consommateur qui effectue un achat impulsif et a besoin d’un sac peut donc en acheter un – possibilité dont il est privé en cas d’interdiction totale. Depuis 2003, nous avons réduit volontairement, de notre propre initiative, la quantité totale de sacs plastiques à usage unique de 80% dans les supermarchés. »
Le sac de caisse ultrafins absolument indispensables
« Pour le sac de caisse ultrafins destinés aux aliments frais, il n’existe aucune alternative : les sacs en papier sont en moyenne 3,5 fois plus chers et n’offrent pas une protection suffisante. Pour des raisons d’hygiène, les sacs en plastique pour aliments frais s’avèrent indispensables : l’humidité du poisson ou de la viande est absorbée et libérée par le papier, les fruits et légumes frais rendent aussi le papier humide, lequel se déchire ensuite. Les balances ne sont pas non plus conçues pour d’autres sacs : il faudrait les adapter toutes au poids des sacs en papier. Il n’est pas possible non plus de les régler en fonction du poids du sac dont le client se munit car ce poids diffère pour chaque sac. Enfin, nos camions peuvent transporter cinq fois moins de sacs en papier que de sacs en plastique fins, ce qui portera préjudice à l’environnement et à la mobilité », indique Dominique Michel.
Epais et moins transparents
« Dans la nouvelle proposition, ces sacs plastiques ultrafins devraient demeurer gratuits, mais être compostables à domicile. Pour les commerçants, il s’agit d’une alternative acceptable, même si elle comporte aussi des inconvénients. Ces sacs sont coûteux, plus épais et moins transparents. »
Les mêmes règles dans tout le pays
« Il est crucial que les mêmes règles s’appliquent dans tout le pays. Actuellement, il existe différentes propositions de réglementation dans les régions, ce qui n’est pas tenable pour les commerçants dans la pratique. La proposition du ministre fédéral répond à cette demande et permet de faire preuve d’innovation. Nous espérons que les régions vont lui emboîter le pas et modifier leur législation et que les commerçants disposeront de suffisamment de temps pour s’y adapter », conclut Dominique Michel.