La légitime solidarité avec les producteurs de lait ne doit pas conduire à amputer le pouvoir d’achat des consommateurs
Le Gouvernement a annoncé, ce jour, des mesures de hausses des prix des produits laitiers. Les enseignes sont très attentives aux difficultés des éleveurs laitiers français mais les annonces du Gouvernement sont prématurées, alors même qu’une médiation est en cours. Ces mesures risquent d’augmenter jusqu’à 8% les prix des produits laitiers et donc d’impacter très fortement le pouvoir d’achat des consommateurs, lui-même en recul.
Les enseignes de la distribution demandent que les grands industriels du lait, qui refusent de faire la transparence sur leurs marges, et dont les résultats, lorsqu’ils sont publiés, sont en forte progression, contribuent équitablement à ce juste effort, en particulier sur les produits transformés. Achetant les produits laitiers à des industriels et non aux éleveurs, les enseignes demandent en outre aux industriels de s’engager à reverser l’intégralité des hausses consenties aux éleveurs, en toute transparence. Il y a des conditions très précises pour arriver à ce résultat. Aucune assurance n’a été apportée, à ce jour, sur ce point fondamental. Les enseignes de la distribution, qui ont fait des propositions concrètes, souhaitent que le médiateur aille au bout de sa mission et rencontre l’ensemble des distributeurs. La FCD demande avec force au Ministre de l’Agriculture de contribuer à traiter le problème au fond, notamment par l’intégration de la distribution au sein de l’interprofession, à brève échéance.