Le comité des Rémunérations, Nominations et du Gouvernement d’Entreprise de Carrefour serait depuis peu devenu actif pour faire une proposition auprès du Conseil d’Administration pour la nomination d’un nouveau directeur général.
La question qui semblerait immédiatement animer le comité serait de définir la date de départ de Lars Olofsson ? Les rumeurs évoquent le début ou la fin de l’automne à la vitesse à laquelle le cours boursier s’écroule…
La date retenue serait en fait guidée par l’entrée en vigueur de la super-retraite de l’intéressé. Ayant pris ses fonctions le 1er janvier 2009, le groupe pourrait faire l’économie d’un versement contractualisé à partir de 3 ans d’ancienneté en poste, en mettant fin au contrat avant l’échéance fatidique.
Cette décision s’imposerait d’elle-même pour éviter la concomitance de l’annonce du versement annuel de 500.000 euros auxquels il pourrait alors prétendre et la situation financière du groupe après l’exploit des deux avertissements sur bénéfices, liés à la filiale Brésilienne et à une baisse de résultat… Il est vrai que, selon des proches du dossier, “la question du pourvoir d’achat des retraités est toujours épineuse en période de crise !”
Lars Olofsson, la tâche est rude
En attendant, Lars Olofsson, dont les responsabilités ne font que croître, pourra agir comme capitaine suprême du « paquebot Carrefour » à la dérive. Le principal « handicap » pourtant que certain lui prête définit son niveau de jeu au golf et non sa dextérité à tenir à flot l’entreprise de ce chausse-trape boursier.
Il se pourrait d’ailleurs, sur les traces d’anciens dirigeants, qu’il exerce ce talent dans le même club de Joyenval dans le 78 où des prédécesseurs attentionnés exerçaient le leur.
A qui la gouverne après Lars ?
Alors que l’on ne sait plus s’il faut écoper, lancer les canots de sauvetage ou appeler la SNSM sur les errements stratégiques actuels (logistique, informatique, pricing, investissement, développement…), il faudra choisir un marin averti.
En dépit de toutes les hypothèses sur un nom, qu’il s’agisse de St. Érasme, St. Clément ou St. Goustan, ce patron navigateur devra parfaitement définir un cap réaliste pour un projet commercial clair et accepté par tous. Il lui faudra également l’appui indéfectible et durable d’armateurs nantis pouvant attendre le retour sur investissement de plusieurs milliards remis sur la table. Impensable de penser cela des principaux actionnaires actuels : trop court-termistes.
Des prochent du dossier évoquent des investisseurs au long terme chinois, indiens, arabes ou encore russes. Une fuite en avant étrangère qui aurait été permise par des décisions au plus haut niveau de l’Etat.
D’ici là, les lapins courent dans les cales, E.Leclerc en tête
Carrefour à l’arrêt, E.Leclerc et Système U sont à la fête actuellement. Les barons bretons, qui ne sont plus distributeurs mais commerçants, progressent à la vitesse à laquelle Carrefour sombre.
Qui tient le jeu aujourd’hui de la concurrence dans ces conditions ? La main à couper que le porte-monnaie des clients va souffrir d’ici là par défaut de concurrence… Le réveil en 2012-2013 sera rude après ces nuits de tempêtes !
Pour la première fois, les documents de travail de la direction générale de Carrefour présentés dans Carrefour Un combat pour la liberté
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