Selon un communiqué de l’ANIA : « Le 4e et dernier comité de suivi avant la fin des négociations s’est achevé ce matin, mené par les ministres Julien Denormandie, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Agnès Pannier-Runacher Ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, chargée de l’Industrie et Jean-Baptiste Lemoyne, Ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé des Petites et Moyennes Entreprises. Jean-Philippe André, Président de l’ANIA, y a présenté les retours très inquiétants des entreprises qui, à 5 jours de la date butoir, craignent une situation délétère pour l’industrie agroalimentaire.
À 5 jours de la fin des négociations et dans un contexte économique très perturbé, près de la moitié des entreprises n’ont toujours pas signé leurs contrats qui vont déterminer leur avenir pour les 12 prochains mois.
Le constat à ce stade du processus de négociation ?
Malgré un investissement fort du gouvernement et des services de la DGCCRF, la loi EGAlim 2 n’est pas appliquée.
- Ni dans la lettre : l’intégralité des hausses des prix des matières premières agricoles n’est pas encore prise en compte.
- Ni dans son esprit : les hausses sur les autres coûts (emballages, énergie, transports, etc…) sont ignorées, niant ainsi une évidence économique pourtant évidente pour tous.
À 5 jours du terme des négociations, le compte n’y est pas !
Dans cette dernière ligne droite, le principal obstacle, s’il ne fallait en retenir qu’un seul, est la négation des hausses autres que les matières premières agricoles. Ces coûts représentent près de 40% en moyenne du tarif. Dans tous les autres pays, ceci est pris en compte par les distributeurs : en France, non…
Le prochain Salon International de l’Agriculture devrait être l’occasion de célébrer l’alimentation en tant que modèle et pépite de la France. On devrait pouvoir se réjouir du dynamisme du secteur agroalimentaire, 1re industrie du pays avec ses 15 000 entreprises et ses 430 000 salariés.
Si, comme nous le craignons, le 1er mars nous devions acter une année de destruction de valeur (malgré le contexte exceptionnel) qui ferait suite à 8 années de déflation, alors nous alertons quant au risque d’asphyxie d’une filière, au risque de défaillance d’entreprises.
Le développement de l’industrie agroalimentaire française ne peut dépendre de la guerre des prix et des parts de marché que se livrent les grandes enseignes de la distribution.
Nous avons quelques jours encore pour nous ressaisir collectivement ! »
A 5 j. de la fin des négociations commerciales, nous avons tenu avec @AgnesRunacher & @JBLemoyne un ultime comité.
— Julien Denormandie (@J_Denormandie) February 23, 2022
Nous insistons: un sursaut est nécessaire pour aboutir à des accords équilibrés au 1er mars. Nous saurons sanctionner ceux ne respectant pas la loi.#ToleranceZero pic.twitter.com/BokUcdyZTw
Avec @J_Denormandie et @AgnesRunacher, nous avons à nouveau réuni le comité de suivi des relations commerciales.
— Jean-Baptiste Lemoyne (@JBLemoyne) February 23, 2022
➡️ nous appelons à un sursaut pour aboutir à des accords équilibrés avant le 1er mars !
➡️ les manœuvres dilatoires seront sévèrement sanctionnées par la @dgccrf. pic.twitter.com/5JaTVieJ1T