Menaces de déréférencement, demandes massives de déflation, pression économique inacceptable sur les partenaires, comportements contraires à la loi, grande braderie sur les produits…, les négociations commerciales 2018 post États généraux de l’alimentation (EGAlim) se passent extrêmement mal. Ce constat établi par l’ANIA sur la base des résultats de l’Observatoire des négociations a aujourd’hui été confirmé par une majorité d’acteurs présents, y compris par les services de l’État, lors du Comité de suivi des relations commerciales.
Les négociations commerciales 2018 sur le mauvais chemin
“Le temps presse, il y a urgence ! Il ne reste plus que 5 semaines avant la fin des négociations pour obtenir un strict respect de la loi et de la charte d’engagement. L’ANIA demande fermement à la grande distribution d’arrêter tout double discours sur la façon dont se déroulent les négociations et de traduire ses paroles en actes. L’État doit rétablir un ordre économique plus juste. Faute de quoi, l’esprit des États généraux de l’alimentation ne survivra pas au 1er mars.
Moins d’un mois après la fin des États généraux de l’alimentation et deux mois après la signature de la charte d’engagement « pour une relance de la création de valeur et pour son équitable répartition au sein des filières agroalimentaires françaises » par tous les acteurs de la filière et notamment toutes les enseignes de la grande distribution, force est de constater que rien n’a changé dans les box de négociation. Pire, les demandes de déflation sont massives et les signalements de mauvaises pratiques commerciales de la grande distribution à l’encontre des entreprises alimentaires sont encore plus nombreux que l’année dernière.
Ce constat de l’Observatoire des négociations commerciales de l’ANIA, complété de sondages réguliers auprès des entreprises, quelle que soit leur taille, est aujourd’hui confirmé par une large majorité d’acteurs convoqués ce jour au Comité de suivi des relations commerciales par Stéphane Travert, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et Delphine Gény-Stephann, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances.
Ce bilan très inquiétant, preuve de la remise en cause par les acteurs de la grande distribution de la Charte d’engagement qu’ils avaient pourtant signée en novembre dernier, vient assombrir la dynamique positive enclenchée avec les États généraux, et la volonté qui semblait sincère des distributeurs de mettre un terme à la guerre des prix.”
Vison du Loup : “C’est à se demander !”
Reprenons la parole, après les propos portés par Jean-Philippe Girard pour l’ANIA et remettons les acteurs dos à dos… Comme l’on savait, dès l’origine, que l’accord des EGAlim ne tiendrait pas, qu’elle était donc l’impérieuse nécessité de le signer ! A méditer pendant vos soirée d’hivers : “Une photo de groupe a-t-elle plus d’utilité qu’un déni de réalité ?”
Jean-Philippe Girard