Selon un article d’Audrey Tonnelier, journaliste au Monde, intitulé Le prix, clé du succès pour les distributeurs : « Georges Plassat, le patron de Carrefour, peut pousser un ouf de soulagement. Le groupe de distribution n’a pas déçu pour sa première publication de chiffre d’affaires annuel depuis l’arrivée aux manettes de cet ancien de Vivarte, au printemps 2012, pour remplacer le très contesté Lars Olofsson. […] Carrefour récolte les fruits de sa stratégie de “prix bas toute l’année”, lancée en France à l’été 2011, avant l’arrivée de M. Plassat. […] »
C’est bien là que le bâs blesse selon nous. La France n’a pas changé de stratégie pour le moment. Entre trop tôt et trop tard, qui aura raison ? Difficile d’attendre en tout cas cet achat systématique d’image-prix sans remise en cause du mix de l’enseigne. Il est sans doute dans les tuyaux en fait. On ne peut pas faire de marge sans chiffre d’affaires, c’est bien connu. De fait, on doit évidemment faire du chiffre d’affaires pour générer de la marge. L’on peut également faire du chiffre et ne pas faire de marge ou encore faire de la marge sur les producteurs locaux au profit des multinationales. Ce n’est pas une finalité, on l’aura bien compris, au moment où la proximité n’est pas seulement celle des magasins mais également celle qu’attendent les consommateurs de leurs produits, d’autres pistes sont possibles.
Précisions
La journaliste continue : « “Carrefour fait face à une enseigne qui peut s’acheter des parts de marché”, résume Yves Soulabail, spécialiste du secteur. Stratégie peu adaptée au groupe de M. Plassat, coté en Bourse, et scruté mois après mois par ses principaux actionnaires (groupe Arnault et Colony Capital), déjà échaudés par ses déboires passés. » Il faut préciser ici qu’il s’agissait surtout d’évoquer la mise en place des drives E.Leclerc, dont l’importance de la part solo rend difficile l’obtention en terme de rentabilité selon les données actuellement disponibles.
Le prix bas est sans doute une approche nécessaire mais non suffisant pour la réussite d’une enseigne. Relations clientèle, décision de terrain, différenciation produits… les clés sont toujours accessibles et proche de la réalité des consommateurs. Une équation qui doit favoriser le compte d’exploitation, toujours tendu au plus juste, pour le bonheur de tous…
Prix bas, mais surtout differenciation !
C’est bien l’idée en effet… et à tous les étages.
est ce que le seul prix “bas” deviendrai racoleur?
C’est ce que certains voudraient croire…