L’ANIA propose un nouvel outil d’analyse des grandes tendances économiques du premier secteur industriel de France : « le tableau de bord de l’agroalimentaire. » Cette publication trimestrielle offre aux entreprises agroalimentaires de toutes tailles, de toutes régions, de tous métiers et de tous statuts, aux médias et aux experts une lecture rapide et documentée des principaux indicateurs sur la base des dernières données disponibles. Élaboré en complément de la note de conjoncture mensuelle de l’ANIA, le tableau de bord de l’agroalimentaire retrace chaque trimestre l’activité des entreprises agroalimentaires. Il combine des indicateurs tirés d’enquêtes de conjoncture et de données des principales structures économiques et financières[1].
Le tableau de bord de l’agroalimentaire a pour objectif de fournir une lecture rapide et documentée des principaux indicateurs économiques du secteur aux moyens de tableaux et graphiques. Les indicateurs suivis sont : la croissance, le chiffre d’affaires, la production, l’emploi, le commerce extérieur, la consommation, les matières premières et l’investissement.
« Ce nouvel outil d’information économique et stratégique s’inscrit dans la volonté de l’ANIA de faciliter la compréhension et le suivi des évolutions du secteur agroalimentaire pour les entreprises, les médias et les experts » explique Jean-Philippe GIRARD, Président de l’ANIA
Principaux enseignements au 4e trimestre 2015
D’un point de vue macroéconomique, une reprise se dessine au sein de la zone euro. Elle apparaît toutefois plus faible en France qu’en Europe. Le secteur agroalimentaire ne profite que partiellement de ce redressement. Il est pénalisé par plusieurs freins, de nature structurelle d’abord :
- Une compétitivité qui se détériore : Au niveau mondial, la France est devenu le 6ème pays exportateur de produits agricoles et agroalimentaires en 2015 alors qu’il était en 2e position en 1990 ;
- Des performances commerciales à l’export hétérogènes, concentrées sur un petit nombre de secteurs : un solde commercial global de 8 Milliards d’euros à novembre 2015 mais, hors boissons, le déficit s’élève à 3,4 Milliards d’euros ;
- Une structure financière fragile : la baisse des marges et des résultats d’exploitation dans l’agroalimentaire limitent la capacité d’investissement et accentuent le vieillissement de notre outil de production. Au total, le taux de marge dans l’industrie agroalimentaire (IAA) atteint en 2015 son niveau le plus faible depuis 40 ans.
D’autres facteurs, de nature conjoncturelle, accentuent ce mouvement récessif :
- La consommation alimentaire s’est fortement contractée cet été et à l’automne (viandes notamment), malgré une inflation très basse (0,0 % sur un an en décembre). Le contexte de guerre des prix dans le secteur de la grande distribution ne stimule donc pas la consommation et fragilise l’ensemble de l’écosystème.
- Dans ce contexte, les prévisions d’investissement sont très nettement revues à la baisse dans l’IAA (+1 % en valeur en oct. 2015, contre +9 % en juillet 2015).
[1] INSEE, Eurostat, ACOSS, Douanes, Banque de France, IRI, Moody’s, etc.
Actuellement, il y a un drôle de malaise notamment dans la grande distribution, quand la réalité du travail vous empêche de respecter vos valeurs le pire n’est pas à exclure !
Des employés menacés par des caisses automatiques, soumis à la loi infernale du turn-over, avec une réalité absurde la notion du discount, plus précisément tout le monde est ou sera discount !
Le vocabulaire de l ‘entreprise et de la compétitivité s’est imposé dans la sphère intime : chômage, précarité, mise au rancart des seniors, burn-out généralisé.
Pour l’analyse économique, il manque celui de la part du gâteau !
Remarquez le mot “travail” vient du latin tripalium qui désignait “instrument de torture” !