Non, non, il ne s’agit pas de gros mots. Et pourtant ! Cela me rappelle par ailleurs l’excellente innovation que défendait de grands noms à propos de Carrefour Planet qui aujourd’hui est en passe de se réformer ! Comme quoi, l’influence dans certains milieux autorisés ne donne pas toujours raison dans le temps…
« La nouvelle révolution commerciale »
« Le modèle de la grande distribution et ses principes commerciaux étaient parfaitement en phase avec la société des Trente Glorieuses. Cette société a changé. Aujourd’hui, notre organisation sociale et nos modes de vie nous éloignent assez fortement du modèle de consommation de masse sous-jacent à la grande distribution. Les déterminants dans la décision d’achat sont plus subtils que la seule recherche du « prix bas » et intègrent de plus en plus des faeurs immatériels » évoque Philippe Moati, un professeur d’économie à l’université Paris Diderot et co-président de l’Observatoire Société et Consommation (ObSoCo).
Certains voudraient-ils la disparition de la consommation de masse ?
Comment croire que la consommation de masse est-elle dépassée ? Veut-on nous faire croire que les déterminant d’aujourd’hui sont différents ce ceux des années 1970’s. Dans la consommation tout change mais rien ne change c’est la seule règle que nous acceptons. Comment ne pas constater en effet que la volonté des individus sur cette planète est toujours de disposer de plus de confort ! Ceux qui espèrent que la consommation se réduira sont trop riches pour penser autrement !
Profitez de vos moyens de communication envers les dirigeants de grandes entreprises et dites aux 8,173 millions de personnes sous le seuil de pauvreté que la consommation est dépassée…
Heureusement des enseignes reviennent sur ces concepts et changent leur fusil d’épaule alors qu’elles s’orientaient vers ce fameux « serviciel ».
« Les pauvres ont besoin de prix bas, les riches les adorent », de Bernardo Trujillo, est toujours d’actualité
Regardons les pauvres, ils nous indiquent le chemin. Les Amap (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) ne sont pas qu’une nouvelle manière de consommer mieux mais surtout de développer un pouvoir d’achat en berne alors que les grandes surfaces développent pour leur part des marges hors de raison ! Les Amap réinventent la vente directe chère à Edouard Leclerc dont le fils n’est pas le réel défenseur – nous semble-t-il – des idées du père…
Carrefour se met hors de la porté de ses clients avec des marges trop fortes
Nous l’avions évoqué largement sur ce site, les marges de Carrefour sont irrémédiablement en hausse au fil du temps. De 11,5% à sa création en 1959, vers 16-17% dans les années 1970 (ce qui était l’objectif des hypermarchés d’origine), on assiste à un changement de seuil avec 21,9% de marge pour fonctionner aujourd’hui chez Carrefour. Entre 4 et 5% de trop en somme.
A part remercier Lars Olofsson, et ses prédécesseurs, sur des niveaux jamais atteints en la matière par l’enseigne et le féliciter pour le boulevard laissé aux grandes marques ayant rendu les hypermarchés parfois aussi onéreux que certains magasins de proximité, que faut-il dire sinon qu’à vouloir rendre toujours plus de services (dont beaucoup n’ont pas besoin), vous sacrifierez le porte-monnaie des français !
Rendons grâce que ce modèle s’étiole au plus vite sans couler clients et serviteurs par la même occasion… Vite : le plus grand service est parfois de ne pas en rendre ! A défaut, après la désindustrialisation de la France, nous assisterons à ce qui commence déjà : la « décommercialisation » de masse.