“La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) rend désormais publiques les injonctions et transactions financières prononcées à l’encontre des entreprises qui ne jouent pas le jeu de la concurrence. Le 14 novembre dernier, Pierre MOSCOVICI et Benoît HAMON ont présenté une communication en Conseil des Ministres sur l’ordre public économique au service de la compétitivité. Il s’agit, sans opposer producteurs, distributeurs et consommateurs, de créer un climat de confiance dans l’économie, favorable à l’investissement et l’innovation.
Les infractions à la concurrence, et tout particulièrement les ententes entre entreprises, constituent une charge qui pèse lourdement sur la collectivité. A côté des grands cartels nationaux ou internationaux, sanctionnés par l’Autorité de la concurrence ou la Commission européenne, l’accumulation des ententes locales cause un préjudice important à l’économie. Elles permettent la constitution de profits illicites, au détriment des entreprises les plus fragiles et du pouvoir d’achat.
Un dispositif d’injonction et de sanction financière, adapté à la taille des entreprises en cause, existe depuis 2009 pour sanctionner ces pratiques locales illicites et y mettre fin. Il est mis en œuvre par la DGCCRF sous la responsabilité du ministre de l’économie et des finances.
Les décisions prises dans le cadre de ce dispositif seront dorénavant mises en ligne sur le site internet de la DGCCRF.
L’expérience de ces trois dernières années montre en effet que ces pratiques trouvent souvent leur origine dans la méconnaissance de la loi. Il est dès lors nécessaire de mieux diffuser la culture de concurrence auprès des entreprises. La publicité donnée à ces affaires sera accompagnée d’une stratégie de développement de la pédagogie de la concurrence en région, à destination des PME et TPE.” dixit le communiqué des services de l’Etat.
Un monde étonnant où l’on veut vous dire “confiance”
On se demandera bien, à l’exemple de nos politiques et de leurs circuits de financement, l’objectif réel d’une telle décision législative. A couvert de protection des intérêts des peuples, les intérêts privés de certaines entreprises se font au détriment de l’énergie vitale de nos économies capitalistes : des individus libres de leurs choix. Privatisation des esprits au profit d’une oligarchie bien pensante.
Le monde atlantiste qui cherche à nous manger cru, nous met droit dans la gueule d’un état prêt à faire des vindictes populaires une arme de châtiment de justice. Qui de réellement républicain voudrait de ce nouveau Code d’Hammourabi, que nos élites n’ont de cesse de remettre au goût du jour. Cette vindicte ici nous rapproche du plus pur populisme en visant évidemment les PME et TPE… Les commerçants ont du mouron à se faire, eux qui se coupaient déjà les cheveux en quatre pour sortir de la tenaille des grands groupes industriels !
Autant dire que les grandes entreprises de suite seraient épargnées… n’oublions pas que Monsieur François Mitterrand était issu des rangs de L’Oréal, et que Matignon a également vu passé des illustres de la lessive, parmi d’autres qui préféraient par exemple l’industrie du tabac, ou les boissons alcoolisées… Des lois bien organisées ainsi continueront longtemps à porter un coup fatal à notre industrie nationale contre ces entreprises supranationales.
On s’amusera en revanche de voir de vraies personnalités de gauche porter finalement les idéaux d’hommes dont nous partageons pas la vision et dont nous avions parlé précédemment.
Pour se faire une idée, si vous avez du temps sur le site internet du parlement :
Table ronde
« Produits alimentaires et marges de la grande distribution »
Mardi 18 décembre 2012
La commission des affaires économiques, présidée par M. François Brottes (SRC, Isère), organisera une table ronde sur le thème : « Produits alimentaires et marges de la grande distribution » avec la participation de :
– M. Philippe Chalmin, président de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires ;
– M. Jacques Creyssel, président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) ;
– M. Laurent Grandin, vice-président de l’Interprofession de la filière des fruits et légumes frais (Interfel) ;
– M. Yves Berger, directeur général de l’Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes (Interbev) ;
– M. Alexander Law, directeur « économie » de l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA) ;
– M. Olivier Andrault, chargé de mission « alimentation » à l’Union fédérale des consommateurs « UFC-Que choisir ? » ;
Mardi 18 décembre 2012
À 16 h 15
Salle 6241 – 2e étage
2e sous-sol du Palais-Bourbon