GS1 fête ses 40 ans en 2013. Le 3 avril 1973, industriels et distributeurs choisissaient le code à barres comme système d’identification mondial des produits. La prochaine édition de l’Université d’été de GS1 France se projette dans l’avenir et nous invite à imaginer notre futur « Une journée en 2053 ». Politique, consommation, commerce, nutrition, nouvelles technologies… comment vivrons-nous en 2053 ? Quels seront les grands défis de l’industrie et du commerce ? Une journée prospective pour imaginer et tenter d’esquisser quelle sera notre société. A découvrir le vendredi 30 août prochain au Collège des Bernardins à Paris.
Une journée en 2053
Lorsque le code-à-barres est apparu dans nos vies il y a 40 ans, comment imaginions-nous le quotidien des individus au début du 21e siècle ? Tout, à peu près, avait été envisagé sauf l’émergence d’internet et le boom du numérique qui ont largement bouleversé nos codes et habitudes de consommation. Tenter aujourd’hui de se projeter en 2053 n’est pas un exercice facile et certains facteurs, encore inconnus, viendront très certainement modifier notre vision. Mais osons tout de même apporter un coup de projecteur sur ce futur à la fois proche et lointain : comment vivrons-nous en 2053 ? Que mangerons-nous ? Comment ferons-nous nos courses ? Quels seront les grands défis de l’industrie et du commerce ? Quelles places les technologies tiendront-elles dans notre vie de tous les jours ? Quelles relations entretiendrons-nous avec les robots ? Irons-nous vers toujours plus de mondialisation ?
L’Université d’été GS1 est ouverte aux entreprises adhérentes et non adhérentes et uniquement aux offreurs de solutions abonnés à GS1 Partenaires ou sur invitation.
Programme :
L’Université d’été est animée par Olivier Bitoun, journaliste.
9h00-9h15 Introduction : Pierre Georget, CEO, GS1 France
9h15-9h40 : On se trompe toujours en imaginant le futur. Et pourant. Olivier Disle,Dirigeant d’un cabinet de conseil en communication et stratégie de marque, et Jean-Claude Boulay, sémiologue, spécialiste des marques.
Toutes les entreprises destinées à imaginer le futur, surtout sur le temps long, semblent vouées à l’échec. Car nous ne pouvons en effet extrapoler qu’à partir de ce qui existe déjà. Ce n’est pas le Concorde qui a changé la société moderne mais la pilule contraceptive et le numérique.
Cependant, en s’appuyant justement sur des représentations anciennes du futur, que pouvons-nous apprendre sur ce type d’entreprise ? Quels sont les pièges à éviter ? A quoi correspond l’idée de progrès fondamentalement ? Quels repères pouvons-nous poser pour interpréter tous les travaux que nous allons découvrir ?
9h40-10h05 : Un paysage politico-institutionnel européen et mondial possible. Marie-Hélène Caillol, Présidente du LEAP/E2020.
A partir d’une image de l’Europe et du monde en 2053 réalisée sur la base des travaux du LEAP depuis 10 ans, Marie-Hélène Caillol abordera les thèmes suivants : quelle forme de gouvernance et quelles structures institutionnelles pour l’Europe et le monde ? Quelle démocratie ? Comment ces mutations s’opéreront-elles ? Cela se fera-t-il de façon conflictuelle ou pacifique ? Enfin quels débats agiteront ces futures sociétés ?
10h05-10h30 : Demain, quels scenarii pour les territoires ? Francis Aubert, Géographe, chercheur à l’INRA.
Quelle sera l’organisation du territoire dans le futur ? Quatre scenarii sont envisageables : les « communautés incertaines », les « laboratoires verts », les « spécialités en concurrence » et « les « satellites interconnectés ». Seront-ils exclusifs l’un de l’autre ou se complèteront-ils ? Des interrogations fondamentales pour les métiers de la logistique…
10h30-11h00 PAUSE
11h00-11h25 : L’internet physique est-il l’avenir de la logistique ? Eric Ballot, Professeur à l’Ecole des Mines de Paris.
Un regard dans le passé montre les progrès fulgurants de la logistique. Pour autant il reste de nombreux progrès et des défis conséquents en matière environnementale. L’Internet Physique est une réponse. Imaginons un instant de retourner la métaphore de l’autoroute de l’information, les marchandises remplaçant ici les données. Elles parcourent la planète à l’intérieur de réseaux hétérogènes (moyens de transport et de stockage) mais interconnectés. Quels gains en perspective ? Economies de coûts, grâce à des transports et des stockages optimisés et bénéfices écologiques par la suppression de trajets inutiles. C’est à cette réflexion et à la découverte de travaux récents sur le sujet que nous vous invitons ici.
11h25-11h50 : Les robots marchent vers l’autonomie : libérez les robots. Yvan Méasson, roboticien, chargé d’affaires en robotique et réalité virtuelle, CEA LIST
En 2013, les robots sont pour l’essentiel des machines qui exécutent seules des gestes programmés dans un périmètre de travail circonscrit. Trois voies de progrès s’ouvrent pour les prochaines décennies. Les robots devront en premier lieu apprendre à exécuter une tâche en commun avec l’homme. Il s’agira pour eux de nous assister dans nos gestes (puissance, endurance, précision, vitesse…) tout en se reposant sur notre capacité de décision. Se posera aussi la question de leur mobilité. Demain les robots se déplaceront pour exécuter des tâches multiples. Viendra enfin le temps de l’autonomie de décision. C’est-à-dire la capacité qu’aura une machine à imaginer et à planifier seule une série d’actions pour parvenir à un résultat. Ce qui demande une capacité de perception pour comparer en temps réel le rendu avec l’idée de départ, et de jugement pour corriger si nécssaire.
12h00-13h30 : PAUSE DEJEUNER
13h30-14h00 INTERMEDE ARTISTIQUE. Représentation théâtrale du 3 avril 1973, date à laquelle a été choisi le code à barres comme symbole d’identification des produits
14h00- 14h25 : L’alimentation humaine en 2053 : quelle réponse au crash des protéines ? Olivier Siegler, Directeur Associé, CapGemini.
Produire des protéines animales coûte cher en eau, en terres agricoles ou encore en bilan carbone. Si aujourd’hui le monde arrive à peu près à se nourrir, avec des amplitudes de plus en plus fortes des cours des matières premières, la projection des besoins de la population en 2053 est limpide : nous allons droit vers un crash des protéines. Quelles évolutions anticiper dans les grands besoins de l’alimentation humaine en 2053 ? En quoi les insectes peuvent-ils être une réponse à ces enjeux majeurs demain ? Cette réponse n’est-elle pas déjà une réalité aujourd’hui ?
14h25-14h50 : Le corps, centre commercial du futur. Olivier Badot, docteur en économie industrielle et docteur en anthropologie, doyen de la recherche à l’ESCP Europe.
Demain deux types de commerce co-existeront. Ce sera à la fois un commerce de destination (vers des lieux cultes, d’exception, d’exaltation) et un commerce de viscosité multicanal qui épousera des flux physiques et mentaux (via une articulation entre le commerce physique, le commerce virtuel, les réseaux sociaux entre autres). Dans la continuité de cette logique de viscosité, en 2053, les détecteurs d’émotion, les lunettes, les lentilles … auront remplacé les outils actuels (téléphone portable, écrans divers …): le commerce de demain se fera directement sur l’enveloppe corporelle.
Etayée par une approche philosophique et anthropologique cette vision du commerce du futur permettra de comprendre le point de départ et l’horizon de ces transformations.
14h50-15h15 : Une consultation chez l’astrologue. Emmanuel Grimaud, Anthropologue, Chercheur au CNRS.
Ondes électromagnétiques, champ magnétique terrestre… nous sommes environnés de forces invisibles … connues et identifiées … et de toutes celles que nous ne soupçonnons pas. Les connaîtrons-nous mieux en 2053 ? En Inde, astrologue et astronome ne font souvent qu’un. Ils sont les intermédiaires traditionnels entre les hommes, l’univers et le monde de l’invisible… Et si nous allions consulter un astrologue pour connaitre notre futur environnement ?
15h15-15h45 : PAUSE
15h45-16h10 : 2053, en route vers des modes de vie colloaboratifs. Aurélien Fouillet, Directeur de Projet, Eranos.
Les Hommes se sont toujours racontés des histoires pour cimenter les sociétés et fabriquer du lien social. Mais les discours anciens qu’ils soient politiques (grandes idéologies), religieux ou mythologiques se sont effrités avec le temps. Pour réassembler les individus, nos sociétés contemporaines ont ainsi créé de nouvelles « socialités » (« enromancement », Zombiwalk, Flashmob…). Leur particularité ? Elles rassemblent les individus en micro communautés et annoncent surtout une révolution dans nos rapports avec tous les détenteurs de l’autorité (pouvoirs publics, institutions, marques, parents…).
16h10-16h35 : Clôture : Et si la mondialisation n’était pas l’horizon de la modernité ? Philippe Lemoine, Président d’Action Forum Modernité et Co-président de GS1 France.
Sponsors de l’évènement : AGENA 3000 et AXWAY