Ce 11 janvier pourrait être le jour de l’installation d’un catafalque pour l’avenir du Groupe Casino en France. Toute la place de Paris pourrait bien en être éclaboussée !
La situation du Groupe Casino
La chute de Monsieur Jean-Charles Naouri a eu un impact considérable sur le patrimoine de nombreux investisseurs, majoritairement français. En 2014, la capitalisation boursière de Casino, Guichard-Perrachon SA était de 9 milliards d’euros, elle vaudra zéro au moment de la prise de contrôle du groupe par Monsieur Daniel Křetínský. Parallèlement, c’est au total plus de 7 milliards d’euros de dettes qui vont disparaître (en incluant celles de Rallye (la holding de Casino).
De nombreux particuliers français qui avaient placé leur épargne dans Casino, que ce soit directement – sous forme d’actions – ou à travers des produits d’assurance vie obligataires, ont perdu beaucoup d’argent, alors qu’ils pensaient avoir investi dans une valeur sûre. Après tout, un supermarché ne peut pas faire faillite !
Pourtant, la chute du groupe était anticipée depuis plus de cinq ans par les acteurs de marché les plus sophistiqués au monde, ceux à même de comprendre la complexité des montages de Jean-Charles Naouri, que ce dernier avait mis en place à la fin des années 1980. Ces mêmes montages lui ayant permis de détenir 51% du groupe avec… l’équivalent de 65.000 € de mise de départ…
Parallèlement, les hedge funds se sont fait beaucoup d’argent en profitant de l’opacité financière du dossier, bénéficiant de l’incompréhension des épargnants français et du manque de clarté de la presse, dite professionnelle.
Au final, ce groupe de distribution française se retrouve inutilement mis en pièces sur un marché concurrentiel où les étrangers – beaucoup allemands – ne font que prendre des parts de marché.
La presse fait elle son travail ?
La presse s’est surtout passionnée pour la personnalité de Monsieur Jean-Charles Naouri et les 2500 salariés au siège de Saint Etienne. On parle ici de la grande presse. Par exemple, dans Le Monde, pas moins de 26 articles ont été consacrés à l’affaire entre la fin mai et le début août.
Aucun autre scandale financier n’a autant été couvert… pour en dire si peu sur le fond du dossier.
La presse grand public n’arrive pas à relater les étapes marquantes du dossier ayant permis à Monsieur Jean-Charles Naouri de refuser l’inévitable et donc d’entraîner tout le monde dans sa chute. Tout le monde à Paris (sauf Sophie Vermeille l’avocate de hedge funds) s’interdit pour l’instant de s’exprimer ouvertement dans la presse, alors que visiblement beaucoup de personnes ont des choses à dire.
A titre d’illustration, cet article dans Les Echos : « Casino le dossier qui irradie la place de Paris » où quasiment tout le monde s’exprime en off. D’autres journalistes relatent des difficultés similaires à pouvoir écrire sur les coulisses de l’affaire.
Une mauvaise presse ne peut donc forcer l’examen de conscience !
A l’inverse du dossier Orpea, en dépit de cette couverture médiatique extrêmement importante, il persiste dans le dossier du Groupe Casino un grand nombre de zones d’ombre qui pourraient intéresser le grand public, tout comme l’élite parisienne.
Les questions du Loup
Quels sont les soutiens de Monsieur Jean-Charles Naouri ? Y a-t-il un poids de l’Inspection générale des finances sur ce dossier ? L’État a-t-il une responsabilité dans ces 10 milliards d’euros de cessions d’actifs en 5 ans ? Des services de l’État ont-ils été défaillants ? Faut-il réformer les institutions et changer la loi pour éviter une telle fuite en avant ?
La prochaine étape parlementaire du dossier
Une commission d’enquête parlementaire doit permettre de résoudre un grand nombre de questions et aurait un retentissement certain sur le plan médiatique. A ce stade, UNE seule question a été posée par les députés à ce sujet au Ministre de l’Économie. On comprend mal pourquoi autant de députés se désintéressent de l’épargne des Français et de la destruction évitable d’un groupe français, sous prétexte que son dirigeant est un inspecteur des finances ?
Demande de la carte d admission le 27/12
Expédiée le 9/01 reçu ce matin après l AG
Les petits actionnaires dérangent vraiment ! Pour les empêcher à ce point de voter !!!!
https://www.rcf.fr/actualite/linvite-du-1819-regional-rcf-en-aura?episode=441750&share=1