Le rachat par Carrefour des centres commerciaux de Klépierre est positif pour le groupe mais n’aura pas d’effet immédiat sur sa note.
Selon une information de Fitch Ratings à Londres, en date du 17 décembre 2013, la note de Carrefour SA reste stable à BBB suite à l’annonce positive de rachat d’une part importante dans 172 centres commerciaux à travers une nouvelle joint-venture qui permettra au groupe une plus grande influence sur un grand nombre de centres commerciaux adjacents à ses hypermarchés et supermarchés en France, Espagne et Italie. Cependant, confirme l’agence de notation, il n’y a pas d’impact immédiat sur la notation de l’entreprise [alors que la note de Klépierre, selon Standard & Poors, monte pour sa part].
En vertu de la transaction proposée, Carrefour va partiellement posséder une co-entreprise détenant 172 centres commerciaux adjacents à ses hypermarchés et supermarchés existants. Cette structure pourrait apporter des avantages opérationnels à l’activité de ses hypermarchés. Après un certain nombre d’années difficiles, la division française d’hypermarchés de Carrefour commence à montrer quelques signes positifs de fréquentation et de relance de commerce. La transaction donnera à Carrefour la possibilité de participer pleinement à la gestion, la rénovation et la sous location des magasins. Carrefour sera également en mesure d’adopter une approche plus holistique de la gestion de ses sites commerciaux. Selon les termes de la transaction, Carrefour deviendra actionnaire de 42% dans une nouvelle structure qui possédera 127 centres commerciaux achetés auprès de Klépierre SA et 45 amenés par Carrefour. La valeur totale du portefeuille est estimé à EUR2.7bn. En tant qu’actionnaire à 42%, Carrefour bénéficiera d’une part des revenus locatifs après frais et intérêts réglés.
La nouvelle structure verra le restant des autres 58 % du capital détenue par un groupe d’investisseurs institutionnels, et la coentreprise a l’intention de soulever une dette de EUR900m. Fitch estime que la structure devrait être neutre financièrement pour Carrefour, étant donné que les loyers de ses 45 centres commerciaux doivent maintenant être largement couverts par les dividendes versés au groupe en tant qu’actionnaire de la nouvelle joint-venture. L’effet financier de l’opération s’inscrit également dans la politique financière prudente du groupe, qui se traduit par une diminution des dividendes en espèces en 2012 et 2013 et la cessions d’actifs non essentiels.
Fitch reconnaît que pour Carrefour de la participation dans la coentreprise est positive en termes de possibilités de gérer activement l’ensemble des sites, mais aussi fait remarquer qu’il existe des risques d’exécution dans la transaction. En outre, Carrefour a identifié environ 500 millions d’euros dl’entretien et investissements à engager sur les sites dans les cinq prochaines années.
La transaction, qui devrait être achevé au premier semestre 2014, est soumise à l’accord final entre les parties et de l’approbation des autorités réglementaires compétentes.