Marlène Benquet a mené pendant trois ans une enquête sur une des principales entreprises françaises de grande distribution (devinez-laquelle !) : d’abord caissière, elle a ensuite fait un stage au siège du groupe et un autre au sein de l’organisation syndicale majoritaire. Elle révèle dans ce livre stupéfiant les « dessous » de la grande distribution. L’identité des fondateurs (« des épiciers ») a été bouleversée par l’arrivée de nouveaux actionnaires financiers : le management par la promotion a largement disparu, et l’ensemble des salariés accepte mal ce qu’ils vivent comme une insécurité grandissante.
Dès lors, pourquoi acceptent-ils d’« encaisser » ces réorganisations fragilisantes ? « Je voulais savoir ce que cela faisait d’être caissière pour comprendre pourquoi elles ne se révoltaient pas ou, en tout cas, moins que dans d’autres secteurs professionnels. » Au sein du siège, le cloisonnement est de règle : impossible de se déplacer dans d’autres services sans une bonne raison. Quant à l’organisation syndicale majoritaire, comment a-t-elle réussi à s’implanter ? Comment contribue-t-elle à la paix sociale ? Ni l’« adhésion » ni la répression ne suffisent à expliquer pourquoi les salariés s’investissent dans leur travail.
Plus proches du jeu de go que des échecs, les stratégies patronales neutralisent les salariés mais ne les soumettent pas.
11,50 €
Editions La Découverte
Certains verront dans mon propos des discussions de Zinc ou plus soft “des lieux communs” mais en ce qui concerne les Zincs c’est être soi-même “Has Been” ou relever d’études d’une certaine époque pour l’assimilation-
Pour les lieux communs je l’accepte et ceci aisément avec des éléments de comparaison que ce soit inter-enseignes du tissu de la grande Distribution Franco-Française ou vue de l’extérieur (de l’étranger) –
Ce livre illustrant parfaitement le savoir-vivre d’un certain patronat français associé à un nombrilisme syndical tout aussi français qui s’entendent, les deux, fort bien pour passer à coté des formidables défis qui attendent la grande distribution française avant 2020-
Oui – Ou est-il l’esprit de l’Épicier d’antan ?
Car les Dividendes des actionnaires et la nouvelle économie ne sont pas incompatibles et encore moins antagonistes de l’esprit de l’épicier !
Celui qui au quotidien surprenait ses clients !
Par manque d’imagination et souvent par paresse l’encadrement français n’innove plus = il négocie !
Et la négociation nourrit toujours la paralysie, l’abaissement des motivations et de la créativité , de la qualité et de… la production –
Baisse de la production = baisse de revenus = baisse des ventes…
Car chaque élément constitue un ensemble qui ne peut fonctionner qu’en synergie –
La France est réputée auprès des étrangers, visiteurs comme le pays du mauvais accueil, du mauvais service, de la “tète de con”… et pire de la “carambouille” !
Certe ces “qualités disparaissent” avec l’épaisseur du billet de banque de l’arrivant mais là on est dans l’achat de sourires…
Un espoir toutefois il semblerait que G. Plassat aurait déclaré lors d’un récent discours = “maintenant il faut surprendre le client …” et s’adressant aux fournisseurs “aidez-nous à être imaginatif”…
L’imagination pourrait commencer par quelques augmentations de salaires des personnels du terrain, l’arrêt immédiat des messages de prix bas qui ne sont que destructions de salaires et d’emplois sur le terrain…
En poursuivant par exemple par une communication plutôt basée sur le “RESPECT des Clients, des produits et du Juste Prix” en dénonçant la stupidité des autres simulateurs coincés dans une stratégie de déflation française…
La solution serait aussi de remettre un peu de plaisir dans les magasins… c’est basique… mais fondamental –
cdlt – P.Julien –