Retrouvez tous les résultats ville par ville de l’élection présidentielle 2012… http://elections.interieur.gouv.fr/PR2012/index.html
En tout cas, pour Carrefour, il était évident que la période des élections présidentielles du 22 avril et 6 mai 2012, ainsi que celle des législatives françaises des 10 et 17 juin 2012 (sauf dissolution) ne pouvaient être mises de côté dans le cadre de la nomination du nouveau PDG de Carrefour, qui prendra ses fonctions le 18 juin prochain lors de l’Assemblée Générale du groupe. Pourquoi alors mettre toute une entreprise dans l’expectative entre le départ de Lars Olofsson et l’arrivée de Georges Plassat, et ne pas avoir prolongé au moins officiellement le premier en protection du dernier ? La direction générale de Carrefour, avec son fameux 1/4 d’heure d’avance, nous avait plus habitué à déclarer les personnes nommées déjà en fonction et non l’inverse comme aujourd’hui ! L’écroulement du cours de bourse (14,32€ au 4 mai et 29,32€ pour mémoire le jour de la prise de fonction de Lars Olofsson) doit-il être soutenu ainsi qu’il faille mettre en équilibre instable le futur dirigeant du groupe en gage face aux marchés financiers ?
Dialogue avec le Conseil d’Administration du Groupe Carrefour en période d’élection présidentielle
Nous ne pouvons évidemment nommer nos interlocuteurs ici. Toutefois, lorsque certains analystes souhaiteraient voir modifier le Conseil d’Administration du Groupe Carrefour, pour soutenir l’entreprise dans sa réforme, la réponse qui nous est faite ne laisse pas d’ouverture réelle : « C’est pas si simple ! ». Trop de personnes sans connaissances réelles du secteur dans cette instance serait la clé des principales problématiques du groupe de distribution, selon l’avis du financier que nous partageons. « La cacophonie des discussions entre les mandataires sans décision finale n’aide en rien l’évolution de l’entreprise » poursuit-il. Au dire de l’analyste interrogé : « Il n’y a que lorsque Bernard Arnault est présent que tout le monde s’écoute. » D’ailleurs, « Nous n’avons plus de dialogue direct avec les dirigeants. Il y a toujours des interlocuteurs financiers pour répondre à nos questions » déplore-t-il.
[L’un des éléments importants de la participation actionnariale au Canada est le vote consultatif sur la rémunération des hauts dirigeants communément appelé le «say on pay». Chaque année, dans près de 80 grandes entreprises canadiennes, les actionnaires doivent exprimer leur voix sur la politique de rémunération de ces organisations. Pour ce faire, il est demandé aux actionnaires d’apprécier la relation entre la rémunération du PDG et la performance de l’organisation en tenant compte du fait qu’elle pourrait conduire à une prise de risque excessive ; les actionnaires apprécie aussi la relation entre la rémunération totale du PDG et la rémunération totale moyenne d’un employé : le ratio d’équité. Ce ratio doit être au plus de 30, c’est-à-dire que le rapport entre la rémunération du PDG et la rémunération moyenne d’un employé doit être inférieur à 30. Nous en profitons d’ailleurs ici pour mettre en avant deux rapports canadien sur le rôle des actionnaires… le premier sur la comparaison des dirigeants et l’autres pour le rôle des administrateurs…]
Lucide sur la situation, l’administrateur interpellé par nos soins sur ces questions pense que le nouveau PDG, en parlant de Georges Plassat évidemment, est la clé pour une remise en cause « marchande et consumériste » de l’entreprise. La personne continue en déplorant : « Personne ne s’intéresse aux clients et il y a tellement de choses à améliorer… ». Après les pertes de part de marché importantes – évaluée par la société Kantar – c’est le moins que l’on puisse dire. Il faudra plusieurs années.
Dans la poursuite de l’entretien, nous posons une question simple : « Pourquoi ne pas faire un 6e profit warning, comme nous l’avions suggéré dans un précédent papier ? » Réponse faite : « Vous savez, Georges Plassat n’a même pas eu accès aux chiffres de 2011 et n’a pas participé à la clôture » avant d’ajouter : « L’année 2012 est cuite ». On s’en doutait malheureusement…
Productivité du personnel du siège contre licenciements secs
Au moment où les syndicats annoncent à grand renfort de presse les possibles licenciements de plusieurs milliers d’emplois pour l’entreprise, alors qu’une remise en cause de l’organisation du groupe est absolument nécessaire, des solutions existent. Le licenciement sec ne peut être un objectif en soi et une politique de gestion du personnel ! Les compétences ne manquent pas dans l’entreprise – il faut s’en convaincre à défaut – ce qui nécessite une réaffectation des postes dans des domaines productifs et proches des clients, pour les excédants en personnel en provenance du siège.
Le résultat du terrain doit être prise en compte avant tout
Nous ne voulons édulcorer la vie de terrain comme cela peut-être parfois le cas, à l’image du film Les Tribulations d’une caissièredécrit par des critiques comme un « objet non identifié ». En revanche, c’est bien là que tout se passe… autant retrouver au plus vite la pyramide inversée, voilà un chemin honorable pour le prochain quinquennat…
Bande Annonce Les Tribulations d’une caissière – Sortie le 14 décembre 2011 Avec Déborah François, Elsa Zylberstein, Firmine Richard et Marc Lavoine. Librement adapté du best-seller d’Anna Sam.
Beau papier, il faut rétablir le dialogue. J’ai croisé à différentes reprises Lars, je n’ai même pas eu un signe de tête quand nous étions seul. Par contre un brillant orateur en publique et qui dans ce cas reconnais les hommes de l’entreprise. Un patron doit savoir dire 3 choses : bonjour, merci et non ! A souhaiter que nos nouveaux dirigeants savent le faire. C’est l’homme qui va faire redémarrer la machine, pour paraphraser nos politiques “il faut taxer les machines” ! Elles n’ont pas de syndicats mais il faut se rappeler qu’elles ne font que ce que l’on demande et ne savent pas prendre d’initiative et n’ont pas non plus d’intuition.
Lao Tseu disait chaque perte est compensée par un nouveau gain espéront qu’il avait raison
Lao Tseu toujours “pour parvenir à ses fins il faut parfois en faire moins” C’est pour l’ablatif boy !