Comeos, la fédération du commerce et des services en Belgique, a chiffré le coût des nouvelles mesures drastiques annoncées par le gouvernement Belge à 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Comeos demande un ensemble de mesures de soutien pour aider les magasins impactés. Un exemple à réfléchir pour la France.
En Belgique aussi des “magasins non essentiels”
« Pour lutter contre le coronavirus, le gouvernement a décidé aujourd’hui de fermer tous les magasins non essentiels. Dominique Michel, CEO de Comeos : « Nous comprenons la décision, la santé publique étant la priorité numéro une, mais il s’agit d’un nouveau coup dur pour le secteur, qui est déjà en difficulté. La fermeture causera une perte de plus de 100 millions d’euros par jour, ou 4 milliards d’euros pour les six semaines de fermeture. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement un important paquet de mesures de soutien comprenant :
- une exonération ONSS (Office national de sécurité sociale est l’organisme central, en Belgique, chargé de la perception, de la gestion et de la répartition des cotisations sociales) pour le 3e trimestre ;
- une intervention dans les loyers commerciaux ;
- une suspension de toutes les taxes que nos commerces doivent payer (taxes sur le stationnement, taxes sur les enseignes lumineuses…). Le gouvernement ne peut fermer les magasins et leur demander en même temps de continuer à payer ces taxes. »
De nombreux emplois sont en jeu, le secteur du non alimentaire employant plus de 250.000 personnes. Des milliers de jobs seront en danger. »
Click&collect, le take-away des magasins
« Comeos est satisfait que le système click&collect soit autorisé. Dominique Michel : “Nous l’avions proposé et le gouvernement l’a accepté. Nous allons maintenant prendre les mesures nécessaires pour que le système fonctionne parfaitement et en toute sécurité. Vous passez commande et la récupérez au magasin, de manière sûre. Click&collect est le take-away des magasins, qui pourront tout de même compenser une partie du chiffre d’affaires perdu grâce à cela”. »
La CNTPE contre-attaque d’ailleurs face aux propos du président de la République qualifiant de « non essentielles » les TPE
Dans un communiqué, la CNTPE (Confédération Nationale des TPE) s’interroge sur la position du président de la République qualifiant de « non essentielles » les TPE françaises qui représentent pourtant la majeure partie du tissu économique national.
La CNTPE reste circonspecte sur les raisons sanitaires de l’arrêt des petites entreprises
« Nous sommes considérés comme des vaches à traire, pas comme un moteur de l’économie, tout ça parce que l’Etat est incapable de déployer plus de 30 lits de réanimation pour plusieurs centaines de milliers de citoyens !
Quelles réponses concrètes au COVID19 ont été faites depuis le mois de mars :
– le lancement de la politique de test ? un échec ;
– l’augmentation portant promise du nombre de lits en réanimation ? un échec ;
– la politique de Santé publique qui ignore la santé Privée (les cliniques) ? un échec.
Pendant 25 ans, les gouvernements successifs ont cassé l’hôpital parce que jugé comme non essentiel et aujourdhui, c’est aussi l’emploi des français qui n’est pas jugé comme tel !
L’hôpital est déjà moribond. Les médecins de villes méprisés. L’emploi sacrifié car perfusé à coût de chômage partiel à 100% de 84% pour certains, et pour les patrons de TPE ? Rien ! Les TPE c’est 97% des entreprises de France et 47% de l’emploi locale et peu délocalisable ! »
La contrepartie pour la CNTPE
Face à cette situation, la position syndicale est ferme : « Dans cette situation NOUS, patrons de TPE nous ne trouvons pas essentiel :
– de calculer, déclarer et collecter la TVA pour le compte de l’Etat ;
– de calculer, déclarer et payer l’URSSAF/RSI/SSI pour le compte d’organismes tiers ;
– de calculer et payer le prélèvement à la Source pour le compte de l’Etat.
Pas essentiels ? Il est temps de réagir ! »
Sans doute la position du syndicat aura-t-elle été anticipée par le gouvernement français… demandant à l’URSSAF de suspendre les prochains versement de cotisations.
L’œil du Loup sur la sortie de crise…
La grande question, c’est qu’à endetter les entreprises, les ménages, les états, les collectivités… qui va payer l’addition ?
Raison qui explique notamment que de nombreux maires décident de contrer les décisions du gouvernement en France actuellement par la réouverture des commerces de centre-ville.
— VIVRE LIBRE (@massagere) October 30, 2020
Alexandre Avril, maire de Salbris
Brigitte Barèges, maire de Montauban