On apprend, nous précise une information Reuters, que “le fonds Colony Capital est sorti du capital de Carrefour, selon un avis publié mardi par l’Autorité des marchés financiers (AMF).” Une page de l’histoire de Carrefour qui se tourne ainsi dans cette fin d’action de concert avec Bernard Arnault, dont on se demande toujours ce qu’il venait faire dans cette galère…
Colony Capital tourne la page de Carrefour
Par un courrier reçu le 23 janvier 2017, la société Blue Partners S.à r.l.[1] d’une part, et les sociétés Groupe Arnault[2] , Cervinia Europe[3] et Bunt[4] (le « Groupe Arnault ») d’autre part, agissant de concert, ont déclaré avoir franchi en baisse, le 20 janvier 2017, par suite du dénouement de financements structurés préalablement conclus entre la société Blue Partners S.à r.l.[1] et un tiers, lequel a entraîné la fin de l’action de concert susvisée, les seuils de 15% des droits de vote et 10% du capital de la société CARREFOUR. Le Groupe Arnault a précisé détenir, à cette date, 66.104.266 actions CARREFOUR représentant 101.704.087 droits de vote, soit 8,74% du capital et 11,46% des droits de vote de cette société[5] , répartis comme suit :
À cette occasion, la société Blue Partners S.à r.l.[1] a déclaré avoir franchi (i) de concert en baisse, les seuils de 15% des droits de vote et 10% et 5% du capital et des droits de vote de la société CARREFOUR, et (ii) individuellement en baisse, les seuils de 5% du capital et des droits de vote de la société CARREFOUR et ne plus détenir, ni de concert ni individuellement, aucune action de cette société.
Et les autres ?
Le Groupe Arnault, holding familial de Bernard Arnault, PDG de LVMH et deuxième actionnaire de Carrefour – derrière la famille Moulin (Galeries Lafayette) – conserve quant à lui sa part de 8,74% du capital et de 11,46% des droits de vote du groupe.
On notera en parallèle que le fonds Colony vient également de sortir du capital d’Edenred (Ticket Restaurant), une ancienne possession d’Accor. Sébastien Bazin n’est jamais loin, même à Davos. où il aura précisé à propos de Donald Trump : “Pour le business, un pays a besoin d’avoir un boss, comme une société a besoin d’avoir un patron”… D’autant plus lorsqu’une société est de la taille d’un pays ;-)
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[1] Société à responsabilité limitée de droit luxembourgeois (sise 121, avenue de la Faïencerie, L-1511 Luxembourg, Grand-Duché de Luxembourg) contrôlée indirectement par le fonds d’investissement Colony Investors VIII, LP, géré par la société d’investissement Colony Capital Investment Advisors, LLC.
[2] Société européenne à directoire et conseil de surveillance (sise 41, avenue Montaigne, 75008 Paris) contrôlée par le groupe familial Arnault.
[3] Société à responsabilité limitée de droit luxembourgeois (sise 2-4 avenue Marie-Thérèse, L-2132 Luxembourg, Grand-Duché de Luxembourg) indirectement contrôlée par Groupe Arnault, elle-même contrôlée par le groupe familial Arnault.
[4] Société à responsabilité limitée de droit luxembourgeois (sise 2-4, avenue Marie-Thérèse, L-2132 Luxembourg, Grand-Duché de Luxembourg) indirectement contrôlée par Groupe Arnault, elle-même contrôlée par le groupe familial Arnault.
[5] Sur la base d’un capital composé de 756 235 154 actions et 887 656 707 droits de vote, en application du 2ème alinéa de l’article 223-11 du règlement général.
[6] Dont 24 999 996 actions CARREFOUR détenues par assimilation au titre de l’article L. 233-9 I, 4° du code de commerce et résultant de la détention d’une option d’achat à règlement physique, exerçable à tout moment jusqu’au 3 janvier 2022 au prix unitaire par action de 17,00 € (sujet à actualisation, notamment des dividendes).
La Pyramide inversée de Carrefour était justement l’inversée…
Au moment ou l’ère PLASSAT s’estompe et au-delà des efforts du service communication de l’enseigne largement rémunéré pour dire, écrire et faire publier que tout va mieux pour Carrefour on peut s’interroger sur les choix :
1/ le remodeling de l’hyper très tardif = alors que l’hyper souffre depuis 7 ans on découvre ces seulement 6 derniers mois une réaction qui conduit à la ré-implantation et scénographie que le prédécesseur préconisait avec le concept Carrefour Planet !
2/ Le désastre avec le recrutement mis en place sous l’ère Plassat où l’on voit un service Marketing totalement dépassé par une gestion digne de 40 ans en arrière = la direction marketing est confiée à une recrue issue d’un licenciement économique de la société illustrant le plus sévère échec de la privatisation des télécommunications de France –
3 / sous l’ère Plassat Carrefour est passé de la seconde place mondiale à la sixième de la première place européenne à la seconde et de même en France derrière Leclerc
Qui fait mieux ? Qui dit mieux ?
G. Plassat a été très décevant chez carrefour, mais vous allez bientôt découvrir les jardins de Nabuchodonosor et adieux veaux vaches cochons et actions !