Les salariés du groupe Carrefour sont en colère, très en colère. Alexandre Bompard a décidé d’annoncer son plan de transformation aux médias, aux marchés financiers et aux actionnaires du groupe avec, entre autres, un plan de départ volontaire. Les salariés et les organisations syndicales du groupe ont ainsi appris par la presse à quelle sauce ils vont être licenciés. La CGT du Groupe Carrefour s’interroge sur la légalité de la procédure et la moralité de l’initiative : peut-on annoncer 2.400 suppressions de poste sans en référer auparavant aux instances représentatives du personnel ? Nous reprenons ici intégralement le communiqué de la CGT Carrefour, sans commentaire.
Les salariés du groupe Carrefour sont en colère, très en colère
Pourquoi l’ensemble des organisations syndicales du groupe Carrefour (avec en tête FO et la CFE-CGC) ont-ils dissuadé les salariés de se mobiliser dés le mois de décembre contre le plan Bompard lors de l’appel à la mobilisation lancée par la CGT ?
Ces mêmes organisations syndicales expliquaient à l’époque que les chiffres avancés par la CGT (prés de 10 000 emplois menacés) étaient fantaisistes et qu’il ne fallait pas mettre en péril le groupe pendant les fêtes.
- Comment Force Ouvrière va-t-il expliquer aux salariés que la CGT avait raison et qu’il fallait se mobiliser avant les annonces ?
- Comment les élus FO vont-ils expliquer aux salariés qu’ils se sont pavaner sur tous les plateaux de télévision le 23 janvier pour dire qu’ils n’accepteraient pas de suppression d’emplois et en même temps écrire sur leur tract qu’il souhaite négocier un plan de départ volontaire ?
Que FO se rassure, ils ne sont pas à un paradoxe prés et l’appel du pied lancé à Alexandre Bompard pour conserver leur place de syndicat privilégié a été reçu 5/5 par le PDG : celui-ci a en effet confirmé sur un plateau TV qu’il a reçu FO le 24 janvier 2018 et que certains syndicats étaient prêts à négocier.
La CGT du groupe Carrefour estime responsable de la situation actuelle non seulement la nouvelle direction qui est au service de la finance mais aussi toutes les organisations syndicales (avec en tête FO) qui ont tout fait pour que les salariés ne manifestent pas avant l’annonce du plan Bompard.
Quant à vous Monsieur Nanty, vous êtes directeur des ressources humaines, nous souhaitons le préciser car nous avons tendance à l’oublier :
- Ou étiez-vous passé depuis le dernier comité de groupe du mois de novembre ?
- Les élus de la CGT n’ont plus eu de nouvelles de votre part : pas un appel téléphonique, pas un mail, pas un courrier.
Il faut dire que depuis votre arrivée dans le groupe on ne peut pas dire que nous en ayons beaucoup.
Pourtant les occasions de se rencontrer n’ont pas manqué avec les grèves du mois de décembre (07, 22, 23, 24 décembre).
A Massy, le 7 décembre, où plus de 300 salariés sont venus manifester leur colère et leur inquiétude, vous avez décidé de les ignorer.
Pour finir, concernant le plan Bompard, la CGT rappelle qu’elle ne négociera aucune suppression d’emploi et luttera jusqu’au bout avec les salariés car la régression sociale ne se négocie pas, elle se combat !
Les élus CGT au comité de groupe.”
Propos d’Alexandre Bompard
La CGT donne RDV pour un débrayage
Suite aux annonces et aux explications du PDG BOMPARD dans les médias, qui ne reflètent aucunement ce qui se passe dans les magasins, les salariés du magasin Carrefour Market de Bourg la Reine (92240) soutenue par la CGT, organisent un débrayage le samedi 27 Janvier 2018 de 10h à 12h. Ils dénoncent le manque d’effectif actuel, la détérioration des conditions de travail et la suppression de milliers d’heures travaillées qui entraînent une forte baisse du chiffre d’affaires, ce qui – selon le syndicat – permet ensuite à la direction de pouvoir justifier les passages de ces magasins en franchise ou à la location gérance.
Le rendez-vous est fixé au CARREFOUR MARKET BOURG LA REINE, 50 Boulevard JOFFRE. 92240 BOURG LA REINE.