Dans la presse régionale le Directeur de Carrefour Villeurbanne, Stéphane Pitaval, indiquait vouloir « du soleil et du sourire dans son magasin ». Nous espérons lui apporter de l’eau à son moulin par la mise en ligne d’un moment important pour ce magasin ouvert en mars 1964, avant Carrefour Chalon-sur-Saône ouvert en mai 1965 et surtout Carrefour Vénissieux en octobre 1966 sur 10 000 m², deuxième hypermarché de l’enseigne après Sainte-Geneviève-des-Bois.
Qui pouvait s’appliquer autant à faire des photos de Carrefour Villeurbanne ?
Pas de doute, pour avoir des photos de l’enseigne – l’histoire ayant été chez Carrefour un sujet rendu tabou sous l’ère Lars Olofsson – il fallait bien prendre les devants et recherchez des sources chez… les concurrents. Pas ceux d’aujourd’hui, rassurons-nous, mais ceux d’hier !
Chez Goulet-Turpin !
Goulet-Turpin vous connaissez ? Premier libre-service en France, rue André Messager dans le 18e arrondissement de Paris courant 1948. Egalement, le premier supermarché en France en octobre 1958 dans la cité de Rueil plaine à Rueil-Malmaison, en région parisienne, sous l’enseigne Express-Marché, c’était toujours eux. Et voilà que patatras, Carrefour leur vol la primauté. Carrefour venait en effet de leur souffler la vedette avec l’avènement d’un grand magasin en libre-service à Sainte Geneviève-des-Bois, plus tard appelé « hypermarché ».
De l’espionnage sur le Carrefour Villeurbanne
Donc, comme cela se faisait beaucoup, le service commercial de Goulet-turpin voulait faire de l’espionnage sur les magasins Carrefour, réalisant ces photos directement sur place, dans ce qui est et demeure un supermarché. En voici plusieurs clichés.
145 rue Anatole France 69628 VILLEURBANNE CEDEX
Merci à Laurent Leroy pour ces documents de première qualité.
Pourquoi ne pas faire un concours photo – comme colgate “le sourire du mois” – un ELS, une caissière, un cadre, etc. avec un prix spécial. Redonnons l’envie aux hommes et femmes de l’entreprise, l’envie d’être des commerçants.
Sniper
Très belle idée, mais à l’heure actuelle c’est les idées des défaitistes qui sont mises en avant !
Mais cela ne va pas duré. Mais j’espère au siège et pas ailleurs, que les décisions qui vont directement dans la direction du changement vont aller vraiment dans le bon sens et aussi sur le plan interne, car j’ai connu une belle époque avec le groupe Carrefour France et notamment à l’hypermarché Carrefour France à Rosny sous Bois.
A l’heure actuelle, je ne reconnais pas le groupe que j’ai connu.
Sniper
Pour le prix spécial, c’est pas une médaille au chocolat ou autre, que les personnels et cadres veulent, c’est soit une prime ou une augmentation.
Que du concret avec des applications concrètes, car à force d’aller au confessionnal pour aller voir le confesseur, pour se confesser, on obtiendra que du confetti ! Comme dans les fêtes.
La reconnaissance n’est pas toujours numéraire. Un cadeau peut faire objet de symbole. L’argent est source d’insatisfaction mais pas de satisfaction (pour peu que l’on ne soit pas obligé de compter à la fin du mois). Avoir une prime est important en premier le fait d’avoir la satisfaction du travail bien fait, puis le montant entre en jeu. Un bon d’achat et un magnum de champagen au gagnant pourrait être un exemple
Bonjour,
C’est avec beaucoup d’intérêt que je découvre votre site. Je ne suis pas un habitué des sites internet mais je dois avouer que j’y trouve parfois des informations intéressantes, c’est le cas aujourd’hui. Il existe à ma connaissance peu de documents retraçant cette aventure formidable de la grande distribution ou la France c’est illustré avec des personnages emblématiques tel les Fournier, Defforey, Leclerc, Mulliez… Très peu ont laissé une trace pour la postérité, notamment écrite qui permettrai aujourd’hui de “réinventer” ou “réenchanter” sans tomber dans le piège des pseudo penseurs de la profession… Observateur de cet aventure depuis de longues années, j’ai la chance de rencontrer dans diverses conférences les derniers survivants notamment Olivier Geradon de Vera qui pourrait sans doute enrichir votre site de son expérience qui est une véritable expertise vécue de ce secteur. Ces photos sont un témoignage visuel essentiel dans la mesure ou elles illustrent ce qu’un concurrent a retenu des pratiques de l’époque. Ces photos ne doivent sans doute rien au hasard mais cherche à nous montrer ce qu’un observateur attentif de cette époque a retenu d’une visite concurrence… Dans le même registre je me souviens d’une rubrique du magazine LSA qui présentait dans chacun de ses numéro un magasin… Ces rubriques sont doute aussi riche d’enseignement, mais ces archives existent-elles ?
Cher Monsieur, soyez rassurés, à ce jour presque personne n’a fait véritablement devoir collectif de mémoire pour ce secteur. Pour être plus précis, je suis arrivé dans les archives de Carrefour alors que très peu s’inquiétaient de l’avenir de ces documents. Pour ressortir des éléments comme vous pouvez les consulter sur le site dans sa partie historique, il s’agit de faire un travail qu’une fourmi ne nous envierait sans doute pas… Pour le moment c’est encore une démarche personnelle qui fait remuer effectivement quelques consciences. C’est encore trop fébrile à mon goût pour être franc.
Une division distribution est d’ailleurs ouverte depuis un an maintenant, avec quelques irréductibles de l’association Etienne Thil, aux archives nationales car cela n’existait pas jusqu’alors ! C’est le rôle des précurseurs dirons-nous. Toutefois, cela est fait sur financements privés et limités à quelques individualités.
La mise à disposition de documents, encore plus anciens d’ailleurs, est une mission que je me donne pour Carrefour et je prépare sur d’autres enseignes des livres qui seront totalement inédits. Olivier Geradon de Vera a détruit malheureusement une partie des archives professionnelles de son entreprise, c’est en tout cas ce qu’il m’a indiqué lors de notre rencontre. Il était très lié avec Etienne Thil. Je reste entièrement ouvert pour la sauvegarde de ces éléments de travail, ce que l’on appelle la littérature grise.
LSA a passé au pilon toutes ses archives à ma connaissance, comme d’autres grands du secteur.
Bientôt nous ne seront que quelques “jeunes” à connaître ces éléments. Les seuls à corriger les propos de toute la presse d’ailleurs qui est malade de son turn-over. C’est la raison qui me pousse d’ailleurs à la diffusion lors de conférences et d’interventions dans des grandes écoles.
Pour l’existence des archives… il y a encore de nombreuses sources, c’est un temps plein qu’il faudrait !
Si vous appréciez les séminaires de Dayton et son Pape Berarndo Trujillo, je me fais fort de pouvoir les présenter dans leur intégralité bientôt. J’ai 4 heures d’enregistrement du maître et bientôt… des surprises à venir…