Carrefour est à vendre… puisqu’il livre aujourd’hui les cuisines de ses concurrents !
Une publicité fort étonnante. Alors que l’enseigne avait créé les produits libres pour développer plus de confiance avec ses clients, voilà qu’aujourd’hui l’enseigne s’associe à Knorr, cela on peut le comprendre, mais aussi avec Mobalpa pour la promotion de… leurs cuisines ! Mais que – diable – vendez-vous ?
Un accord de partenariat est toujours réciproque. Là, vous faites passer le wagon devant la locomotive en faisant suivre, à vos propres clients, une publicité sur les cuisines Mobalpa… soutenue par Knorr.
Carrefour, demain, à ne rien faire, tu te réveilleras mort
Un jour, vous verrez que vous vous s’associerez avec Miele, pour lui remplir les réfrigérateurs de produits de marques – livrés par vous – dans le cadre d’une promotion… pour Miele. De qui es-tu le larbin ?
Esprit Carrefour, tu vends ton âme. Si tu continues, tu vas mourir : change !
Mobalpa… concurrent de Carrefour?
Encore faudrait il que la vente de cuisine soit une activité du distributeur qui, si ce n’est qu’opportunément en fonction de supposées saisonnalités, ne vends que quelques ensembles de cuisine d’entrée de gamme…
Ce n’est pas non plus l’activité “cuisine” sur le Net qui va en faire un concurrent de Mobalpa.
Je dirais plutôt que l’idée est bonne, puisque Carrefour est un des Leaders sur l’Alimentaire: s’associer avec un faiseur de rêve (la cuisine est la pièce préférée des français) ainsi qu’avec un acteur du gain de temps (le temps de la préparation du repas ont chuté ces dernières années).
On pourrait juste regretter que ce type de pilotage de catégories (Meubles et Epicerie) ne soit pas gérée de manière globale autour de la cuisine pièce à vivre (un courant inverse à celui de la philosophie de Knorr prone bien le temps de faire bon et bien pour se faire plaisir et recevoir).
S’associer à des marques de fabricants leaders qui connaissent mieux que quiconque les évolutions des habitudes des consommateurs est une réaction saine de la part d’un distributeur souvent pris dans le court terme, manquant donc de recul sur ce que sera la cuisine, la cuisson, le repas (et autres activités à la maison) de demain.
Faire de la promotion en associant les produits attendus par le consommateur est le simple bon sens commerçant.
Carrefour n’a plus été, jusqu’à aujourd’hui, le promoteur des rêveurs. La volonté était – auparavent – de mettre à disposition des produits, avant tout, de qualité irréprochable, au prix le plus bas.
L’inverse de Georges Clooney si vous voyez ce que je veux dire.
Promouvoir les rêveurs est un raccourci, d’ailleurs employer un temps au passé démontre une absence de projection face aux besoins futurs des consommateurs. Je suis persuadé qu’en interne de vieux “loups” partagent ce sentiment. La volonté d’hier ne doit pas être opposée à la vision pour demain.
Vendre une offre globale autour du bien être (d’être chez soi, dans sa cuisine, de préparer le repas, de s’essayer à cuisiner comme un chef pour se détendre, de se recevoir, ou d’y faire la fête entre amis) et du plaisir (de manger bon, beau, sain, fait maison, et de partager tout cela), n’empechera pas de mener une démarche de fond tournée vers les fondamentaux de la qualité irréprochable et du prix le plus bas.
Mais le chemin sera long avant de se lécher les babines, et ce n est pas l’offre Mobalpa-Knorr, non
conceptualisée, et arrivant comme un cheveu sur… la soupe, qui permettra aux consommateurx de se sentir compris du distributeur.
Tous les thèmes exploité sont bons. C’est la manière de faire qui tourne sur la tête.
Ce n’est pas bien compliqué… A chaque fois que la direction, en ce moment, va à droite… elle devrait aller à gauche… et inversement.
La seule question : s’agit-il d’un cerveau inversé pour ce métier ou est-ce volontaire ?