Une fois n’est pas coutume, nous reprenons ici une citation de Daniel Bernard, ancien Président du directoire de Carrefour et l’appliquons à la stratégie de Lars Olofsson : « Les distributeurs internationaux sont constamment à l’affût de deux symptômes : l’effondrement de l’empire romain et le labyrinthe du Minautore qui symbolisent les dangers liés à la gestion d’activités complexes sur plusieurs continents. »
Que préférer pour Carrefour ?
A ne pas revenir sur les essentiels, l’enseigne risque fort de sombrer dans des abîmes de complexité en effet. Nouvelles enseignes sans logique (que peut signifier Carrefour Planet pour un client ?), nouveaux produits sans explication (foie gras et dosettes à café Carrefour Discount), cacophonie de publicités sans lien entre les différents formats et image prix de la proximité se répercutant sur les hypermarchés… Où est la logique ?
La seule que nous pouvons voir, c’est l’affaiblissement par de pseudo consultants qui pourront partir enfin un soir de mai 2012, service fait, rendant souveraineté à cette société. Souveraineté, signifie aussi liberté pour la direction, en tout cas c’est à espérer.
Se battre pour une éthique doit être le maître-mot de l’entreprise… L’article 25 de la Déclaration Universelle des Droit de l’Homme est bafoué, il faut le dire et le combattre. Le contrôle des producteurs sur la matière première agricole est un risque que nos commerçants sont les seuls à pouvoir encore contrer. Les Etats étant en faillite, de la volonté des quelques personnes sans valeur, ne peuvent plus agir. La liberté du marché n’est pas celle des faiseurs de produits… de tout temps, seules les sociétés tenues par les commerçants sont sources de liberté pour les peuples.
Jean Ziegler, vice-président du comité consultatif du Conseil des Droits de l’Homme aux Nations Unies, à cette conscience : « Les mécanismes qui tuent sont fait de main d’homme », et l’on ne peut que dénoncer avec lui cette destruction massive alors que les producteurs voudraient nous faire croire que les matières premières ne font que croître alors que la production pourrait nourrir deux fois plus d’individus sur terre !
D’ailleurs, et pour nous il s’agit des mêmes thématiques : « Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit. […] L’argent n’a pas de patrie ; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas de décence ; leur unique objectif est le gain » dixit Napoléon Bonaparte (1769-1821), Empereur Français.
Article 25
1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
2. La maternité et l’enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu’ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.
Destruction massive – Jean Ziegler par EditionsduSeuil
Se battre, contre les producteurs coquins, pour l’avenir de valeurs tournées sur l’humain doit être le maître-mot de Carrefour… contre une vision qui ne peut être nôtre : “Le Fascisme devrait plutôt être appelé Corporatisme, puisqu’il s’agit en fait de l’intégration des pouvoirs de l’état et des pouvoirs du marché.”
Benito Mussolini (1883-1945)