Aviez-vous noté qu’en grande surface, et Carrefour n’est pas le seul en cause en la matière, les pâtes à mâcher des devants de caisse sont sans sucre pour l’essentiel… Étonnant selon nous. On regarde. On s’interroge. On cherche. On fait un constat : trouver des gommes à mâcher sucrées devient presque impossible. Un billet pour le plaisir du sucre véritable ? Non, simplement pour la liberté de ne pas ingurgiter la chimie des grands groupes !
Dormez, dormez, braves gens, les chimistes veillent sur vous
Très vite, pour ne pas dire de manière hégémonique, dès que l’on regarde avec attention les ingrédients de synthèse font leur apparition. Nous prendrons un seul exemple au hasard : Power-Fresh d’Hollywood. Quels sont les ingrédients de ce produit vendu en libre accès ?
Sorbitol
Pour le E420, si vous préférez, aucun risque toxicologique signalé. Ouf ! Il semblerait pourtant freiner l’assimilation de la vitamine B6. La production de sorbitol peut recourir à des manipulations génétiques. Produit non recommandé aux diabétiques et aux personnes intolérantes au fructose, le sorbitol ne serait pas autorisé dans les aliments pour nourrissons et jeunes enfants et peut causer des troubles gastriques. A éviter chez les enfants de moins de 3 ans, avec risque notamment de diarrhée osmotique. A forte dose : diarrhées et ballonnements, flatulences, crampes intestinales, etc. A forte dose (tests sur des animaux) : calculs et cancers aux reins.
Xylitol
Vite du Xylitol, cela nous manquait… Ce dernier possède le même pouvoir sucrant et la même saveur que le saccharose. En revanche, le xylitol a un effet rafraîchissant et son apport calorique est inférieur avec 2,4 kcal/g contre 4,0 kcal/g. Donc sans sucre ne signifie pas sans calorie… Cependant malgré que le xylitol, comme la plupart des polyols tels l’érythritol, le mannitol et le sorbitol, possède un effet rafraîchissant en bouche, celui-ci produit l’effet le plus prononcé parmi les polyols. C’est ce qui lui donne la primeur comme édulcorant de friandises « rafraîchissant l’haleine ». Traditionnellement, le xylitol est produit chimiquement à partir de sucre de bois (xylose), disponible à partir de copeaux de bois produits dans l’industrie papetière. Il est trouvé également dans le tissu de nombreuses végétaux, comme la paille, les épis de maïs, les noix de coco. En outre, du glucose peut être le matériau de base pour la production de xylitol. Si le glucose est obtenu à partir de maïs ou d’amidon de maïs, il peut s’agir d’un maïs transgénique (…). Aux Etats-Unis, une procédure a été développée pour produire du xylitol avec l’aide de micro-organismes génétiquement modifiés (Escherichia coli, une bactérie intestinale des mammifères que ceux qui sont sujets aux cystites connaissent bien…), il n’y a pas d’information disponible sur l’application commerciale de ce procédé.
Sirop de maltitol et maltitol
E365, le maltitol est peu digéré par l’organisme et peu donner des gaz [et non, ce n’est pas l’air que vous pensiez avoir avalé en mâchant…] ou des diarrhées. A éviter chez les enfants de moins de 3 ans. A fortes doses : laxatif, diarrhées, diarrhées osmotiques, nausées, vomissements. Le maltitol peut être issu de manipulations génétiques (maïs transgénique, enzymes issues de micro-organismes génétiquement modifiés). Le maltitol, comme le sorbitol, le mannitol et le xylitol, est un sucre d’alcool (polyol)
Aspartame
L’additif aspartame E951 est listé comme exaltateur d’arôme et édulcorant au standard international du Codex alimentarius. Il peut être ajouté dans de nombreuses denrées, son pouvoir sucrant est d’environ 200 fois supérieur à celui du saccharose et on le trouve entre autres dans les boissons et aliments light.
Ce composé chimique fait partie, avec les glutamates industriels, des additifs les plus contestés. Il est fréquemment présenté comme un poison lent, aux effets adverses multiples. Les effets adverses les plus récurrents concernent la dérégulation du poids, la formation de différentes formes de cancer et l’effet sur le cerveau. L’aspartame, par sa décomposition dans l’organisme, produit des substances toxiques : méthanol, formaldéhyde, dicétopipérazine et acide formique.
Acesulfam K
L’acésulfame-K fait partie des additifs pour lesquels des données contradictoires existent, dans le doute s’abstenir. Il aurait été déclaré inoffensif par des études lacunaires d’une part, et d’autre part majoritairement réalisées par le producteur de l’édulcorant, SA Hoechst. On le soupçonne notamment d’un potentiel cancérigène pour l’homme, suite a des cancers observés en tests animaliers.
Gomme de base
La directive européenne 95/2/CE (article 1er, parag.5) ne considère pas comme additifs alimentaires les bases de gomme à mâcher (sans autre précision du terme “base”).
Arômes
La mention arôme concerne à ce jour 2560 produits répertoriés, tous chimiques, par opposition à la mention plus rare “arôme naturel”.
Colorants : E171 et E133
Le dioxyde de titane, pour le E171, est une substance de couleur blanche chimique ou naturelle, composée d’oxygène et de titane. Les enfants seraient particulièrement sensibles aux effets du dioxyde de titane. C’est pourquoi l’Autorité européenne pour la sécurité alimentaire (EFSA) et l’Agence Française de Sécurité Sanitaire, de l’Environnement et du Travail (AFSSET), conseillent d’éviter les crèmes solaires comprenant du dioxyde de titane chez les enfants en bas âge. E171 est listé officiellement comme colorant, aucune DJA n’étant fixée on peut le trouver dans et en surface de nombreux aliments industriels, et à n’importe quelle dose (BPF [Bonnes Pratiques de Fabrication]).
Le blanc seul serait triste seul, on ajoute donc du Bleu brillant FCF, le E133. Innocuité non établie, traces cancérigènes possibles, classifié groupe 3 au Centre International de Recherches sur le Cancer (CIRC).
Gélatine
Contrairement aux Etats-Unis et au Canada, la gélatine alimentaire dans l’Union Européenne est considérée comme un ingrédient et non comme un additif. C’est un collagène dénaturé, mélange complexe de protéines obtenu par ébullition prolongée de tendons, de ligaments, d’os ou de peaux de porc ou de bœuf
Agent d’enrobage : cire de carnauba
E903. Pas d’effet secondaire connu à ce jour. Occasionnellement de l’allergie est possible. La cire de carnauba est très utilisée en cosmétique et peut causer de l’eczéma. Les personnes qui ont développé une telle affection peuvent être sensibles à l’utilisation de cire de carnauba dans les denrées alimentaires.
Contient une source de phenylalanine
L’aspartame acésulfame E962 est listé comme édulcorant, le codex alimentarius l’attribue à de nombreux aliments (…), selon des doses maximales comprises entre 200 et 1.000 mg/kg [13b]. Il est 350x plus sucré que le saccharose (sucre) et n’est pas cariogène. Les produits contenant le sel d’aspartame-acésulfame doivent porter la mention : “contient une source de phénylalanine”. A forte dose, la phénylalanine accélère le transit intestinal. Par lot de 5 boites, avec 14,5 g. par boîte vous avez 72,5 g. – à mâcher ensemble s’entend – représentant un excellent laxatif… justement la quantité mise en vente, c’est de l’humour industriel.
On dit merci à Cadbury France ! Pour son 60e anniversaire le producteur voulait mettre en place un site spécialisé… nous voulions fêter cela également à notre manière pour ouvrir le débat. Nous indiquons en tout cas la source que nous avons repris pour ces commentaires, un site spécialisé intitulé http://mangersain.medicalistes.org/additifs.php. On ne comprends donc pas pourquoi Carrefour, normalement pourvoyeur de liberté, ne propose pas des produits plus naturels ? Le vrai combat pour la distribution est là. D’autant qu’en regardant par exemple le Coca-Cola sans sucre, et vous verrez que l’on tend facilement, avec tous ces aliments, vers les seuils maximum. Pourquoi l’industrie s’acharne-t-elle ainsi à vouloir nous faire ingérer ces ingrédients ? La question reste posée, même si l’on en a bien une idée.
Devenez votre propre producteur si Carrefour ne veut pas faire le nécessaire !
L’image, certes un peu morbide, des corps qui ne parviennent plus à se décomposer dans les cimetières prend ici tout son sens…
Les distributeurs choisissent-ils réellement les produits à mettre en rayon ? Ou du moins, y a t’il réellement de nombreuses sources d’approvisionnements ?
Quand on regarde la déclinaison des offres pour une gamme de produits, on retrouve les mêmes marques selon les distributeurs. Tout au plus, c’est l’emballage qui varie, mais le produit est souvent issue du même fabriquant.
De plus, on répertoriait les valeurs des trois “cadors” de la distribution française de la manière suivante:
Auchan : le choix
Leclerc : le prix
Carrefour : la qualité
Ces valeurs ne sont-elles pas obsolètes pour l’ensemble des acteurs de la GD (peut-être à l’exception de Leclerc, dont les grandes surfaces sont toujours aussi rebutant)?
Ce qui est obsolète, c’est de penser qu’ils sont réalisés comme des produits de qualité, sélectionnés par les consommateurs au fil du temps. Le marketing des grandes marques est une aberration.
Les distributeurs ont un choix indéniable dans la sélection des producteurs sur le long terme. Leur rôle est de découvrir les producteurs de demain, pas de vendre les produits aux consommateurs mais d’acheter pour leurs clients. Si les marques sont trop limités, il en va évidemment de leur responsabilité.
“Leur rôle est de découvrir les producteurs de demain, pas de vendre les produits aux consommateurs mais d’acheter pour leurs clients.”
Arrivant à la fin de mon contrat d’apprentissage et recherchant un emploi dans les achats, j’ai ici une belle phrase d’accroche pour mes lettres de motivations à destination des distributeurs.
Je partage votre avis pour le reste, bonne continuation.