Nous reprenons ici le texte du syndicat en date du 12 janvier 2012 : « En ce début d’année 2012, alors que le Groupe CARREFOUR traverse la pire situation qu’il n’a jamais connue, les mauvaises nouvelles continuent de tomber !
OLOFSSON : Chapeau l’artiste !
M. OLOFSSON a maintenant atteint 3 années d’ancienneté et devient éligible, en cas de départ, à sa retraite chapeau (500 000 € par an !).
Belle récompense pour celui qui en est à son 5e avertissement sur résultats en moins d’un an et dont les rumeurs annoncent depuis plusieurs mois le départ et le lâchage par les actionnaires…
Force Ouvrière dénonce cet avantage supplémentaire accordé au PDG, inacceptable au regard des salaires payés dans l’entreprise et inconcevable au vu des chiffres d’affaires et des résultats réalisés depuis son arrivée.
B. Arnaud et S. Bazin aveugles et sourds
46 magasins franchisés à l’enseigne CARREFOUR viennent de passer sous pavillon U, entraînant un nouvel effritement des parts de marché, marquant une fois de plus l’échec de la politique commerciale et traduisant le manque de vision à moyen et long terme du PDG et des 2 actionnaires, M. ARNAUD et M. BAZIN.
La nouvelle est tombée pendant la “trêve des confiseurs” : CARREFOUR cède les murs de 97 supermarchés en France pour 365 M€. Selon le Groupe, ces capitaux vont être réalloués au “financement de projets de développement immobilier”, et non à des projets commerciaux.
3,5 milliards d’euros dilapidés
Dans le même temps, le déploiement de PLANET dans les hypermarchés est quasiment stoppé faute de moyens financiers ! On marche sur la tête : surtout que DIA a été dilapidé en étant “distribué” sous forme de dividendes aux actionnaires, au motif, maintenant fallacieux, que le Groupe CARREFOUR avait les moyens financiers de son développe-ment et n’avait pas besoin des 3,5 Mds d’euros de la vente de DIA. Cette cession apparaît clairement comme une alternative, pour le seul bénéfice des actionnaires, au projet de sortie des actifs immobiliers par la cotation en bourse de CARREFOUR PROPERTY qui avait échoué en juin dernier.
FORCE OUVRIÈRE dénonce : la stratégie purement financière des 2 actionnaires, M. ARNAUD et M. BAZIN qui privilégient leurs intérêts par le “dépeçage” du Groupe CARREFOUR au détriment de l’investissement et du développement commercial.
FORCE OUVRIÈRE exige la sauvegarde des 110 000 emplois de Carrefour en France : Pour cela, un changement de patron pour le Groupe CARREFOUR est vital, avec l’arrivée d’un PDG rompu à la grande distribution et la mise en place d’un véritable projet commercial et stratégique pour l’entreprise en France et dans le monde. Ces changements sont indispensables et urgents pour la sauvegarde des 110 000 emplois de CARREFOUR en France et des 250 000 emplois en Europe. » Lettre de Michel Enguelz, Délégué National Hypermarché.
Et le premier ministre dans tout cela !
“Nous sommes dans une situation de l’emploi extrêmement difficile”, a déclaré le Premier ministre, après avoir participé pendant une heure à une table ronde sur le site du centre de formation de Carrefour, “premier employeur privé de France”… à moins d’une semaine du sommet social à l’Elysée. Et combien de journalistes reprendront que Carrefour a perdu 6900 personnes dans ses hyper en 2 ans dans la presse ? Personne, vous verrez…
Faire bonne figure est plus important en ce moment sans doute.
Mon job est devenu purement alimentaire sans plus aucune motivation et une bonne dose de démotivation, de plus en plus écoeuré par ces stratégies à 2 balles de la part de ceux qui nous dirigent… et qui se gavent sur notre dos.
Les résultats ne sont pas là, cela n’empêchent pas les managers de mon établissement à toucher de bonnes primes de résultat ! Pas de chiffre, pas grave on baisse la masse salariale au lieu de chercher des solutions pour faire du CA, générer du traffic, des volumes et de la marge.
Où va-t-on ?
Difficile de savoir où va l’entreprise… j’ai peur que la direction actuelle ne sache même pas où se trouve la sortie !