Depuis la présentation des résultats du dernier trimestre, malgré des chiffres commerciaux plus favorables, l’annonce de la réorganisation des sièges ne pouvait plus attendre.
La direction générale a donc dévoilé aux organisations syndicales le plan de sauvegarde de l’emploi envisagé. Il s’agit bien – contrairement à ce que l’on peut lire dans de nombreux endroits – d’un plan de départs volontaires concernant 533 postes administratifs. Près de 450 postes de cadres sont visés, essentiellement sur le site d’Evry-Courcouronnes. La CGT évoque d’ailleurs de 287 postes pour les équipes en charge des hypermarchés. Sont aussi concernés – selon nos informations – les sites de Boulogne-Billancourt, de Massy-Palaiseau.
Les dangers pour l’enseigne à propos des départs volontaires
Voir partir les meilleurs évidemment représente un risque non négligeable. Un autre risque est celui de ne pas atteindre l’objectif de départs volontaires. Le plus gros risque est, selon nous, de ne pas réduire le poids du siège suite aux décisions étonnantes des équipes dirigeants antérieures. Le compte d’exploitation devenait absolument intenable. Lorsque le balancier avait penché dans un sens… il était inévitable qu’il revienne dans l’autre sens un jour, et de nombreux cadres étaient persuadés par ce fait.
Des situations personnelles à prendre en compte
En tout cas, pour ceux ayant déjà les pieds dans les starting-blocks, l’oreille est tendue dans l’attente du starter de départ : l’annonce des montants d’indemnisation. D’ici là, la mobilisation pour l’atteinte des résultats de fin d’année reste primordiale, comment faire autrement ! C’est en tout cas le 6 novembre qu’une réunion de CCE, dite T1, permettra une information complète sur ces sujets en interne.
L’attente, du point de vue de celui qui espère, est toujours trop longue dans ces situations… surtout lorsque deux prétendant briguent un même poste en instance de vacance ! La machine à café en tout cas remonte le moral et l’information, nous dit-on, et permet l’échange dans ce mercato des tractations internes. Coup du sort si l’on peut dire… on préconisera juste de bien choisir ses dosettes ! Le « Georges » – en cette matière – n’étant pas celui auquel on pensait…
« La CFDT prend acte de la confirmation aujourd’hui, lors du comité de Groupe extra- ordinaire, de la suppression de 533 postes dans les différents sièges du Groupe Carrefour. Ces suppressions se feront par le biais de départs volontaires, encadrés par un accord de méthode (PSE).
Bien que la direction de Carrefour affirme qu’aucun licenciement contraint ne sera mis en oeuvre, la CFDT reste sceptique sur la mise en oeuvre de ce plan de réduction d’effectifs.
En effet, ce plan cible en grande partie des postes précis dans l’entreprise réduisant de fait l’impact du volontariat et stigmatisant les salariés occupant ces emplois.
La CFDT a déjà connaissance de salariés volontaires d’office, dont la seule alternative proposée est de quitter l’entreprise.
La CFDT dénonce le recours à l’accord de méthode, avec tous les risques que cela encourt en terme de pressions sur les salariés et de licenciements secs à terme, alors que l’évolution des emplois aurait pu se faire de façon plus soft avec un accord de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC).
Rappelons qu’après avoir détruit 10 000 emplois en trois ans, le Groupe Carrefour continue sa politique de suppression de postes, devenant l’un des premiers pourvoyeurs de Pôle Emploi.
La CFDT s’oppose à ce nouveau « plan social » et demande l’ouverture de négociations sérieuses sur l’emploi dans le Groupe Carrefour. »
Dark Vador ou Simpson sur la radio ?
Simpson…