Les premières conventions de l’appel à projets “Revitalisation et animation des commerces” viennent d’être signées par Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher avec les collectivités bénéficiaires, pour la mise en œuvre des opérations d’animation des commerces de centre-ville.
Pour revitaliser les centres villes
Dans le cadre de l’opération nationale, annoncée par le Gouvernement, visant à revitaliser les centres villes dont l’activité commerciale a été pénalisée par le mouvement des « gilets jaunes », 35 projets de collectivités ont été retenus en mai dernier pour soutenir et cofinancer des actions visant à inciter et faciliter le retour de la clientèle. Les projets des 35 villes lauréates sont accompagnés par l’Etat pour un montant total de 5,7 millions d’euros.
Cette opération nationale entre désormais dans sa phase opérationnelle avec la signature par le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, et la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, des conventions liant l’État et les collectivités bénéficiaires.
Ces conventions vont permettre les premiers versements par l’État et faciliter la mise en place concrète des actions locales de revitalisation et d’animation des commerces prévues dans ces villes. Le Gouvernement sera particulièrement attentif à l’impact de ces actions de terrain, destinées à soutenir le commerce de proximité et à faire revenir les clientèles dans les centres villes concernés.
Les 35 villes lauréates
Sont sélectionnées les villes suivantes : Avignon, Besançon, Béthune, Bordeaux, Bourg-en-Bresse, Brest, Calais, Charleville-Mézières, Chaumont, Dijon, Dole, Épinal, Le Port, Le Tampon, Lille, Lyon, Mâcon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nevers, Paris, Ploërmel, Quimper, Rennes, Rouen, Saint-André, Saint-Avold, Saint-Denis, Saint-Etienne, Saint-Louis, Saint-Paul, Saint-Pierre, Toulon et Toulouse.
Pour la “revitalisation et animation des commerces” dites-vous !
Force est de constater le décalage flagrant entre ce saupoudrage national et les difficultés des 34.968 communes de France. Une action, en somme, qui nous semble uniquement justifier un : “Vous ne pouvez pas dire que nous n’avons rien fait” qui ne réglera finalement ni le besoin de relance économique des territoires, ne favorisera pas les investissements nécessaires, pas plus d’ailleurs que les revendications des gilets jaunes qui pourraient de fait recommencer leurs actions dans les villes concernées.
D’autres mesures seraient plus utiles. Les deniers de l’Etat nous sembleraient ainsi mieux utilisés à relancer l’économie nationale, notamment par le transfert des cotisations sociales vers le budget de l’Etat compensé par une ponction sur la consommation. Le boom économique induit favoriserait une hausse de plus de 34% de pouvoir d’achat au niveau du Smic.