Nous avions noté l’enquête diligentée par Bruxelles contre le soutien d’Intermarché – considéré comme abusif – pour maintenir un prix décent aux éleveurs. Bernard Lannes – le président de la Coordination Rurale – donne sa vision sur la position européenne.
Bernard Lannes : “Ce n’est pas une entente de voyous !”
Il est un fait que l’enseigne Intermarché avait, dans un accord commun impliquant Leclerc, décidé d’acheter le kilo de porc à un prix plancher. L’objet d’une telle démarche consiste à garantir un prix minimum pour les éleveurs afin qu’ils puissent toucher une juste rémunération grâce à un contrat tripartite indexé notamment sur le montant des aliments porcins. C’est justement cette vision prônant un retour équitable aux éleveurs qui aujourd’hui est considérée par l’Europe comme un accord discriminant vis-à-vis des pays tiers. Une volonté claire de remettre en cause la volonté affirmée de Thierry Cotillard, président d’ITM international, plus communément connu sous le terme d’Intermarché (Les Mousquetaires), dans l’appui aux éleveurs qu’il avait largement expliqué dans les média.
Une enquête incompréhensible de la part de la Commission européenne, en tout cas, dans la mesure où les prix du porc sont libres, libérés en France par une ordonnance du 1er décembre 1986. Une démarche surtout qui nous semble vertueuse de la part de distributeurs visant un prix responsable au bénéfice final des consommateurs permettant au même moment de maintenir des filières de manière pérenne.
A se demander qui veut défendre la Commission européenne !
Bernard Lannes – Président de la Coordination Rurale