Le cas de la farine
Présentée initialement avec une offre unique autour de la farine de blé type 55, l’assortiment s’est élargit depuis avec :
– Farine à pain avec levure incorporée, aux graines de tournesol, 1 kg.
– Farine à pain avec levure incorporée, Ciabatta, 1 kg.
Pour ceux dont l’appellation Ciabatta n’évoque rien, il s’agit d’un pain blanc originaire d’Italie incorporant de l’huile d’olive. Il semble que Carrefour réagisse ici à deux tendances : la volonté de suivre sa clientèle, notamment dans son attrait actuel pour les machines à pain, et se positionner face à Lidl dont l’offre est encore plus large. N’est-ce pas la disparition inévitable de la simplicité qui caractérisait cet assortiment ?
Le cas du foie gras
On reste totalement dubitatif sur l’apparition d’une boîte de foie gras au sein de cette gamme qui devait répondre à la définition de “produit de première nécessité.” Non pas que ce produit ne doivent pas être discounté, mais il ne représente généralement pas une denrée de consommation courante…
Le cas du cola
Plus juste – sans doute – avec l’esprit initial, en phase avec la démarche de défense du pouvoir d’achat, un cola en 33 cl est présenté en rayon. Il s’agit ici d’une véritable fonction d’attaque d’un marché particulièrement détenu par le leader. Carrefour est donc ici dans son rôle de commerçant et non simple distributeur. Dommage toutefois que l’on ne trouve cette référence qu’en petite quantité face à Coca-Cola, et surtout qu’en cannette…
Doucement la roue du commerce fait son chemin. Carrefour discount semble s’éloigner de ses fondamentaux. Evidemment, nous sommes loin ici de l’esprit des enseignes telle que nous la retrouvons chez les destockeurs alimentaires qui peuvent apparaître comme une piste de renouvellement de l’esprit des premiers supermarchés américains des années 1930.