Après une enquête journalistique menée il y a plusieurs mois par le magazine brésilien “Revista Época” sur de possibles versement sans contrepartie réelle au profit de politiciens brésiliens, une procédure judiciaire avait poussé GPA (Grupo Pão de Açúcar) à faire la lumière sur la question en demandant à son comité d’audit d’établir la réalité des faits de cette affaire. Inscrite à la cote en bourse, l’entreprise avait d’ailleurs transmis au marché un communiqué le 19 avril dernier présentant sur cette enquête interne concernant la période 2009-2012, pendant laquelle la société était encore dirigée par Abilio Diniz.
Un rapport d’audit qui pourrait permettre d’impliquer Abilio Diniz
Le comité d’audit ayant rendu ses conclusions, le 7 juillet dernier, un compte rendu d’audit joint d’un communiqué ont été diffusés au marché et à la presse, repris ces dernières heures par Reuters.
Dans le cadre de la compréhension de cette affaire, nous mettons d’ailleurs à disposition de nos lecteurs ces documents :
Rapport d’investigation du 5 juillet 2015
Ainsi, la société indique ne pas être en mesure d’expliquer le bien fondé de près de 2,48 millions de dollars réglés et dont l’ancien ministre de la Justice Marcio Thomaz Bastos, aujourd’hui décédé, aurait pu alors profiter, via un cabinet d’avocat. Les conclusions du rapport d’audit ne permettent actuellement de justifier qu’à la marge les sommes effectivement versées contre des services de conseil juridique.
Une situation difficile et dont on attend les rebondissements au moment où Abilio DIniz continue sa montée dans le capital du Groupe Carrefour.