Carrefour : Georges Plassat est un ‘produit libre’

georges plassat carrefour
Georges Plassat

Une personne en interne nous fais savoir : « Georges Plassat multiplie les visites en hyper et en super. Il devait – entre hier et aujourd’hui – visiter quelques CRF Market dont une liste lui avait été proposée par Messieurs [Alexandre] Falck et [Noël] Prioux, mais M. Plassat aurait peu gouté au fait qu’on lui propose une liste de magasin à visiter avec le CODIR… Il souhaite lui même décider où il souhaite aller et avec qui… A bon entendeur, salut… Va y avoir du sport ! »
Selon une autre source interne, José Carlos Gonzalez-Hurtado, l’ancien proctérien, serait également en situation de « quoique ». Pour mieux connaît ce monsieur, voir sa page personnelle.

Pourquoi un « produit libre »
Nous faisons ici allusion évidemment au vent de liberté offert par Carrefour à ses consommateurs lors du lancement de la campagne de 1976. Une nouvelle manière de consommée qui fut le réel départ de la réorganisation de la société Carrefour au moment même où, selon Le Parisien : « Les syndicats FO et CFDT du groupe de distribution Carrefour, premier employeur privé de France, ont dit vendredi redouter au moins 3.000 suppressions de postes à venir, la direction se refusant de son côté à tout commentaire. » Sans doute en réponse : « Georges Plassat rencontrera les syndicats du groupe le 10 mai » selon Le Figaro. Un moment de tourmente inédit chez Carrefour alors que l’on attendrait de Lars Olofsson les flammes du 6e étage

La vision terrain d’un salarié
« La situation actuelle du groupe Carrefour est risquée. Il y a encore beaucoup de gens de bonne volonté et très professionnels qui ont également la culture du résultat. Le changement drastique est inéluctable. Il ne faut pas le faire trop vite mais assez vite. On entend parler du rattachement de la marque de distributeur par pays. Pour les produits locaux c’est logique, mais pour les produits internationaux cela l’est moins. On parle également d’un rapprochement dans les pays de la marque distributeur avec les marques nationales en catégorie. Cela peut faire du sens, mais il faudrait faire un « greffon » de partie de structure déjà existante et ne pas tout recréer pour garder le meilleur et ne pas tuer la dynamique déjà lancée. Exemple : il serait dangereux de briser la dynamique de construction de la marque de distributeur en cours en faisant travailler des gens qui ne sont pas des grands marketeux sur la construction de la marque, ou de confier des achats à des gens dont le métier est le marketing.
Pour la partie supply chain il ne faut pas confondre la cause et la conséquence, s’il y a autant de salariés sur ces sujets c’est que la bête est malade de son système d’information et de fonctionnement et les petites mains sont là pour palier aux problèmes engendrés. On peut s’attaquer vraiment aux systèmes d’infos et à la logistique car le nerf de la guerre est là demain, favoriser les livraisons directes magasins, mixer les produits, on le fait bien pour les produits frais alors pourquoi pas sur l’ambiant (cas de fournisseurs multi-rayons). Sur les ruptures, penser à revenir sur la logique des flux tendu destinée à faire du cash mais obtenir moins de 1% de ruptures magasins (c’est ce qu’à fait casino avec le stock déporté). On cherche au niveau centrale un objectif parfois à 0.1% près et on perd 10 à 12% en rupture.
Redonner de l’indépendance aux magasins est aussi très logique, mais a-t-on les compétences dans tous les points de vente pour gérer cette autonomie ? Il faut de l’autonomie mais aussi de la discipline pour gérer une partie centralisée et une décentralisée. Donner le pouvoir aux magasins, les clients sont les consommateurs, tout ce qui y touche est primordial. Il faut professionnaliser le métier des rayons et travailler à fond le lien avec les consommateurs et la centrale, vendre c’est avant tout de l’humain, du service.
Il n’y a pas de solution idéale, mais optimale. La contradiction n’a du bon que si elle est constructive, mais une fois une décision actée on l’applique sans contredire. » Nous n’avons pas de commentaire à ajouter.

Un monde de liberté à sauvegarder
En tout cas, d’autres nous annoncent un monde où la liberté devient différente que celle que prônait les fondateurs de cette grande entreprise Carrefour… Les lunettes de Google :

noel prioux carrefour
Noël Prioux
Alexandre Falck
Alexandre Falck
José Carlos Hurtado

60 réflexions au sujet de “Carrefour : Georges Plassat est un ‘produit libre’”

  1. Bonjour,
    Je vous confirme que dans mon magasin Carrefour (78), les embauches se font sur des contrats de professionnalisation uniquement. Carrefour embauche ces personnes par vingtaines et au final en garde 1 ou 2 et renouvelle encore d’autres personnes avec ces contrats de professionnalisation, donc plus de CDI et peu de CDD. Les CDI sont les personnes à abattre, la direction cherche à faire le ménage de ces contrats, certain métiers sont plus visés que d’autres, comme les vendeurs des rayons tv, machine à laver, etc.
    Je m’attends dans les prochains mois à une chute de l’effectif magasin.
    Carrefour se dis entreprise sociale et bien c’est plutôt une entreprise du ménage.

  2. La clientèles me demande souvent, et c’est une bonne clientèle, à quand un hypermarché plus grand, plus moderne, bref un magasin Carrefour d’aujourd’hui.

  3. Désolé, vous n’avez rien compris. Ce mec vous parle d’avenir global et vous parlez de petits problèmes et non de la société, tout est lié mais élargissez le scope ! Il faut raisonner global et ensuite nous verrons les détails !

  4. Non, il faut régler les petits problèmes pour avoir du global et enfin les gros problèmes de la société pour redevenir la société carrefour bref revenir à être des commerçants.

  5. Faites confiance à la Grande Pointure que l’on attends tous depuis bientot 10 ans !
    10 ans de perdu… ! A qui la faute ? Sûrement aux actionnaires qui ne se sont pas mobilisés, aux administrateurs et à ceux qui se sont regardés en chiens de faïence… !

  6. C’est faux pas de chasse aux CDI (sauf ceux qui foutent rien mais ça c’est pas nouveau) mais les CDD et intérimaires sont sur le départ c’est normal avec X% de moins de chiffre d’affaires cela entraine moins de volume et automatiquement moins de bras… sinon l’entreprise coulera définitivement… c’est peu être ce que certains veulent mais les anciens croient en leur groupe mais sont désespérés de ce qui se passe au siège… (salariés payé à ne rien faire, nombreux consultants pour nous pondre des dossiers d’une incohérence incroyable, mission sur mission qui n’aboutissent à rien, si juste à justifier leurs salaire…) pendant que dans les magasins cela bosse…
    l’EPCS est un secteur qui ne fait plus de résultat et ce n’est pas la faute de nos dirigeants, c’est internet, mais rassurez-vous ce n’est pas demain que les vendeurs seront à la porte de Carrefour.
    N’oubliez jamais une chose vous êtes dans un groupe qui va payer ses salariés 14 mois de salaire d’ici deux années + les primes diverses (certes de plus en plus faible mais elles sont quand même encore là) si vous n’êtes pas content je vous invite à allez voir ailleurs si l’herbe est plus verte !

  7. Tout est dit. Redonner du pouvoir aux magasins et aux managers. Le problème est que depuis tant d’année de : “exécute et tais-toi”, les managers ont perdu en autonomie, en pouvoir décisionnel, en valorisation de leur travail et de leur performance. On nous a tant rabâcher que seul les category managers avaient la science infuse des pertinences d’achat de nos clients, qu’il va être plus difficile de mettre en oeuvre la dynamique des compétences axée vers le client et le chiffre. La motivation sera-t-elle au rendez-vous ? D’autant que les licenciements aujourd’hui ne concernent pas que les employés mais également les cadres, tout niveau confondu. La récession “oblige” nos très grands dirigeants à tailler dans le vif des effectifs magasins déjà bien amoindri depuis plusieurs années. Péréquation CA/BENEFICE/ACTION ?
    alors messieurs, préparez-vous à des jours heureux de responsabilité retrouvée, mais également responsabilité de vos erreurs. Bonjour pole emploi, premier employeur de France…

  8. Encore une fois rien n’est audible en période de crise. Ce n’est pas le siège, la catégorie, les dirigeants, les cadres ou les employées qui ont raison, c’est l’entreprise qui doit gagner. Le bouc émissaire c’est très judéochrétien, mais cela ne fait pas avancer les destins.

  9. Il n’est pas plus constructif de pointer les CDD, les intérimaires, les consultants et les CDI qui ne font rien. De toute façon, quand ça va mal, c’est toujours la faute des autres.
    Le mal vient de l’intérieur et nous gangrène tous, petit à petit, qu’on le veuille ou non. C’est pourquoi il doit se passer quelque chose même quelles qu’en soient les conséquences.
    Le siège peine à travailler efficacement à cause d’une organisation lourde (mais on n’est pas le seul grand groupe en France quand même, comment font les autres ?), parfois curieuse et des guerres de clochers desespérantes.
    Alors on attend …

  10. Gibou, je vois que tu es encore bien piquousé, tant mieux, mais croire que quand tu bosses, ton poste sera épargné, tu te berces de douces illusions…
    tu le dis toi-même, quant le chiffre est en baisse faut prendre des décisions. Nos dirigeants ne sont pas des philantropes, loin de là, d’autant que tu sais très bien que la décision finale est la rentabilité de l’action, de part ce fait les actionnaires majoritaires et décisionnaires. Regardes aujourd’hui combien de rayons gère un manager ? Peut-on offrir la même qualité de gestion qu’avec un rayon ? Peut-on faire des achats pertinents ? Connais-tu toutes les subtilités d’Atica pour te constituer le même état d’édition de vente qu’avec Anabel ?
    On nous a renommés manager à la place de chef de rayon, crois-tu qu’ils vont revenir en arrière ?
    Tant mieux si tu construis ta carrière au sein de la “firme” mais fais très attention, nulle n’est irremplacable et pour moins chers. La chute est moins dure lorsque l’on le sait.
    Au fait, l’herbe est plus verte ailleurs.

  11. Le système ATICA est issu des rangs de CARREFOUR Espagne. Ce sont les informaticiens du Groupe CARREFOUR qui l’ont développé. Le groupe n’a eu recours à des consultants que pour la traduction/portage du progiciel en langue française, le progiciel ATICA ayant eu besoin d’être adapté à la législation et aux spécificités françaises.

  12. Article sur Naoury dans Capital
    ci-joint un commentaire relevé sur le forum Casino de Boursorama (http://www.boursorama.com/forum-casinoguichard-1rPCO-1)

    Posté par kremlynx (mikael blomkvist)· Suivre boursomarquer
    même la presse à la memoire courte
    Auj. à 17:38
    son premier coup de fusil c’est d’avoir proposé la légion d’honneur à un vaniteux qui a vendu sa famille pour une médaille même pas gagnée au feu ! Puis quelques stock options (500 millions)
    son deuxieme c’est l’affaire triangle ! Que de profits et un non lieu !
    Ne pas oublier que c’est Georges Plassat, et lui seul, qui à l’époque a sauvé Casino… !
    La mémoire courte ! ça permet de réécrire l’histoire ! ;o))

  13. Manifestement Mr SIFOU vous connaisez bien la maison, je suis tout a fait d’accord avec vous sauf sur le point des licenciements il n’y aura aucun licenciement, il n’y aura que de la fin de CDD, plus d’intérimaires, qui travaillent plus que des vrais salariés Carrefour, et des départ volontaires mais jamais de licenciements secs, comment le premier employeur de France pourrait faire une chose pareil !
    Vous qui travaillez correctement vous ne risquez rien et pour les cadres, le turn-over aidera.

  14. Ce n’est pas en attendant que l’on fait évoluer les choses. Pour moi est bien plus profitable pour tous. Je parle d’actions constructives, si on y croit on y arrive. Les solutions ne sont pas forcément compliquées. Le commerce est simple dans un environnement compliqué. J’ai l’habitude de dire la marge, le chiffre, la part de marché le reste c’est de la littérature. Alors mobilisons nous autour de ces items et ne perdons pas de temps à faire des zizi panpans, mais raisonnons efficace. Nos fournisseurs sont à nos côtés et je ne parle de partenariat tant galvaudé mais collaboration efficace avec nos PME qui ont besoin de nous, comme nous avons besoin d’elles. On est pas au pays des bisounours mais on peut y arriver en étant cohérent et rigoureux.

  15. J’ai vu l’organisation de Carrefour Chine, tout est construit autour de l’efficacité dans un pays très complexe. Je suis certain que si l’on prend soin d’adapter le modèle à l’Europe, nous pouvons parvenir à sauver la société. Il faut rester prudent car on ne peut pas faire du copier-coller, mais avec le duo mis en place à la tête de Carrefour, tout est possible, si nos dirigeants prennent le temps de consulter l’opérationnel. Ils se feront l’avis qu’ils souhaitent mais au moins il sauront où trouver les optimisations. Il n’y a pas que des gens inactifs ou incompétents en interne, mais ceux qui veulent agir même en prenant des risques ont souvent les pieds englués dans la boue des systèmes, des process et du politiquement correct !

  16. Bonjour à tous,
    Des commentaires très intéressant.
    Il faut arriver dans ce mastodonte qu’est CRF à faire cohabiter des ego surdimensionnés qui ont opposé la finance au commerce… Ne pas oublier que le poste a déjà été proposé à G. Plassat il y a quelques années et qu’il l’avait refusé… Pour quelle raison : un manque de pouvoir ? un manque d’autonomie ? et pourquoi l’accepte t-il aujourd’hui ?
    Mais le 1er élément à prendre en considération, c’est que la France, le monde sont en pleine mutation (on parle de crise, mais nous ne pourrons jamais revenir en arrière, retrouver nos conditions d’avant, il faut l’accepter et relever la tête), les consommateurs ont changé. Le seul moyen de s’en rendre compte, c’est de venir le constater sur le carrelage des magasins. Et ne pas oublier que les services centraux et autres entités de CRF se doivent d’être au service des magasins afin que celui ci puisse disposer d’une vrai stratégie pour satisfaire les nouveaux consommateurs que nous sommes tous devenus (des consommacteurs…).

  17. Et peut être, mais je ne le souhaite pas, que G. Plassat ne sera pas le sauveur de CRF mais son fossoyeur…

  18. Pour le moment, c’est le seul qui connaisse le secteur, l’entreprise, les chausse-trappes que l’on pourra lui tendre…

  19. Ce n’est pas très constructif, il y a des salariés qui sont concernés, il ne faut pas l’oublier ! Une telle entreprise ne doit pas disparaître

  20. Totalement en accord à ce propos, c’est d’ailleurs bien ce combat là, pour la liberté, qu’il faut défendre. C’est d’ailleurs l’objet de ce site internet que de mettre en avant les forces de l’entreprise.

  21. Ce midi : cailles farcies au vermouth. Ce matin : plantation dans le potager… Comme quoi les choses simples permettent de réfléchir et de s’évader. Bonne appétit et profitez du soleil !

  22. rebonjour, effectivement tous les commentaires sont instructifs.
    Concernant ATICA si c’est une traduction mot pour mot du progiciel ATICA Espagne, je pense qu’on aurait économisé les émoluments des consultants, quand on voit la traduction approximative du modèle Espagnol. ça ressemble à un mode d’emploi Chinois ;)
    Concernant le nouveau PDG, il est connu comme un “cost killer”, alors en période de forte refonte et de résultats décevant, tout le monde peut s’accrocher à son siège.
    Concernant le modèle chinois, impossible de l’adapter en France, on est pas sur les mêmes schémas, là-bas le marché est exponentielle, rien à voir avec notre marché mature, notre centralisation et nos outils, de même que les salaires… (ca permet d’avoir les bras…)
    Concernant les licenciements, encore une fois, sachez aujourd’hui qu’il existe toute une panoplie de moyens à nos directions pour provoquer le “turn over” si le siège l’impose : brimades, objectifs inatteignables, surcroît de travail au-delà du raisonnable, inventaires en période forte, pas d’embauches, pas de remplacement de maladie, s’occuper des “redi” de nos collègues syndiqués en toute responsabilité propre, se rendre très polyvalent pour les implantations des autres (foire au vin, noël, réimplantation alimentaire, aider en caisse, pâques…).
    même si nous sommes rompu à cette suractivité, certains ne sont pas loin du “burn out”, et c’est souvent les plus passionnés qui s’en vont.nulle n’est irremplaçable, et aujourd’hui la valeur ajoutée de l’homme avec toute son expérience n’est qu’une ligne dans un TB, à méditer.

  23. C’est toujours triste de constater la démotivation. Quand je parlais de Chine ce n’est pas en terme de modèle applicable en Europe, c’est en terme de réactivité et d’actions. Je connais très bien ce pays et je sais que le modèle n’est pas transposable. Pour moi on ne peut recréer que dans l’action et pas dans le défaitisme. Quand arrive un Tsunami, on peut rester sans rien faire et se faire écraser, mais s’il y a même une chance infime moi je prends ma planche de surf et j’essaie de m’en sortir. Il ne faut pas résister aux changements mais les accompagner. Moi aussi j’ai passé des nuits à travailler, je ne dis pas que serais capable de le refaire, mais je connais assez bien le système pour l’aider à se réformer

  24. Carrefour est une boîte merveilleuse et elle redémarrera avec un RESTART et non un RESET, c’est la différences entre la mentalité d’un dirigeant et l’autre !
    Par ailleurs, il n’y aura pas de plan de licenciement à mon avis ! ou très peu et Grande Pointure n’est pas et n’aurait jamais accepté de venir pour être un fossoyeur !
    il a sauvé le Casino à l’époque ! et s’est fait débarquer par James Cascher parce qu’il voulait doubler la taille du groupe !

  25. Il y a tant de personnes uniquement préoccupées par leur salaire ou bien encore la date à laquelle leur voiture sera disponible puisque renouvelée, mais surtout de leur relations amicales si importantes pour évoluer et si peu de personnes capables de tenir tête quand bien même elles sont cent fois plus compétentes car moins payées, que la seule chose importante est de paraître. Le plus drôle, c’est que chaque décision est prise au nom des magasins… Alors, le magasin, c’est vous qui le vivez, mais ce sont bien eux qui en vivent et continueront d’en vivre même après votre belle “mort”. Le moins drôle, c’est que vous faites certainement partie des gens qui demain en vivrez et que vous oublierez qu’avant vous le viviez. Moi, j’en vis très mal, et, je voudrais que vous le viviez tellement mieux, mais c’est difficile à un point que vous n’imaginez même pas et heureusement pour vous.

  26. Il est vrai que les ressorts des deux hommes, ne sont pas les mêmes. C’est ce qui est porteur d’espérance et d’expérience pour Carrefour. Que les financiers restent le plus éloignés possible… sera un plus pour l’avenir…

  27. Enfin le débat prend de l’altitude, ce n’est pas le cas en politique ! Tant de bonnes volontés on ne peut que gagner… !

  28. Très cher Sifou, en ce qui concerne le modele chinois, je ne vois pas pourkoi celui ci ne serait pas transposable parce que la France est un pays mature… La centralisation ? La logistique ? L’informatique ? Le G4… G5… Etc. Pour kel résultat ?
    Les M.U. (merchandise units régionales) avaient été créées certes pour répondre à un marché exponantiel en Chine et une réponse aux spécificités régionales qui n’existent pas en France mais elles ont surtout permis une réactivité et un dialogue entre les points de vente et les HQ qui semblent avoir totalement disparu en France puisque d’échange il n’y a plus en France, tout fonctionne à sens unique…

  29. Réponse Guillem :
    Mais de quoi parle t’on enfin ? de réactivité ?
    Cette réactivité nous l’avions avant la restructuration et la centralisation. Les fonctions d’appui, les magasins leader région, les interlocuteurs siège qu’on pouvait joindre, les achats en collection qui permettaient l’échange, la réflexion, les inflexions, la connaissance.
    Auparavant, on savait créer l’émulation entre régions ,entre magasins ,entre rayons , par la dynamique des objectifs, l’excellence organisationnelle, le “fighting spirit” positif. Ca donnait des magasins qui sortaient du lot et dynamisaient les autres par ses bonnes pratiques. Aujourd’hui tout est linéarisé, cardiogramme plat… On veut réinventer le commerce, c’est quoi le commerce si ce n’est : un produit, un prix et des gens souriants et accueillants pour le vendre.

  30. Et oui, à tout vouloir standardiser, on a perdu notre âme de commercant, notre envie de communiquer, de communier avec nos clients. A process descendant, à tout vouloir controler (voir fliquer), chacun ne souhaitait qu’une chose, ne pas se retrouver dans un flop et mis à “l’index” et au diable le client. Vivement que nous retrouvions un peu d’autonomie, d’humanisme pour faire plaisir à nos clients, car nous ne sommes pas devenus “mauvais” du jour au lendemain…

  31. @ Sifou, “Cette réactivité nous l’avions avant la restructuration et la centralisation”, en quelle année ?

  32. réponse :
    il y 4 a 5 ans, quand notre avis comptait, quand on pouvait remonter les bonnes informations de nos clients, quand on était maître de nos achats, quand on faisait nos inflexions de CA, quand on faisait des revues de performance mensuelles, c’est pas si vieux que ca.

  33. Tout cela est très intéressant…
    Pour ma part, je pense que Carrefour est malade de 2 choses. La première c’est un assortiment démesuré (plus facile de créer des références que d’en supprimer on dirait) qui complexifie toutes les organisations et limite notre marge de manoeuvre (et je ne parle pas des coûts).
    La seconde, c’est qu’on confond encore service au magasin et service aux clients. La tâche du magasin est de maintenir ou créer le contact avec le client, puis d’alimenter le reste de l’organisation en informations. La vente, c’est l’affaire de tous, pas seulement du magasin.
    On a du boulot, mais il faut le faire ensemble, pas en séquence ni en silo, pour arriver avec un résultat décalé pour le client qui fait ses courses en magasin.

  34. Sifou a compris, des hiéarchies plus courtes, plus proches de leurs hommes et femmes, de la réactivité, des systèmes qui fonctionnent, des process qui n’alourdissent pas, des réunions moins longues avec prises de décisions, le non renouvellement de la licence power-point, une piquouse de rappel de la culture du résultat et de l’entreprise, un appui de nos PME, des gens fiers et souriant de travailler dans l’entreprise et une louche de combativité. Voici ma lettre au Père Noël !

  35. C’est bien amusant, rafraîchissant comme pourrait le dire notre ancien maître des banquets du Hilton : Georges un produit libre ? Que faut-il entendre par là ?
    Je croyais savoir qu’il avait été éjecté de Carrefour Espagne brutalement… et qu’il avait été éjecté de Casino non moins brutalement… Autant de faits passés sous silence par tous.
    Le fait que l’urgence soit de nommer Jérôme Bédier secrétaire général du groupe me parait étonnant…
    La vraie question est de savoir ce qu’il veut faire : faire du discount, à savoir des volumes et des prix, rendre attractifs ses hypers ou les laisser végéter comme des magasins de flux !
    Qu’il ait besoin de prendre la température des points de vente pour savoir comment mettre en musique sa stratégie, d’accord, mais quelle est sa stratégie ?
    Ou alors est-elle inavouable ?

  36. @Sifou : pas si vieux en effet, à ce moment là, le meilleur EBITDA du non al, je sais exactement comment il s’est construit… Il n’a même pas été rappelé en exemple au dernier séminaire. Par contre, déjà les systèmes n’étaient plus au point et bien complexes, mais les revues de performances (revue de Cat) continuent d’exister… la différence… les engagements en collection au siège ou en région faite par les magasins ?

  37. @Bretteur : Non, avoir un assortiment profond et large n’est pas contraire au commerce et ses performances, il faut juste qu’il se vende au bon moment au bon prix et au bon endroit. Ce qui est difficile en revanche à maîtriser c’est l’écoulement des sortants pour le lancement des entrants, et c’est ce qui se passe en ce moment avec ce nouveau métier. Mais il y a peu de personnes en magasin et tant de choses à faire que l’équation produit un résultat en deça de la prev ce qui est à la fois frustrant pour ceux qui l’organise et ceux qui le vivent.

  38. @Snipper : PowerPoint, c’est comme les cartes du Poker, sa réussite (le partage de la présentation et sa mise en décision) c’est pas son nombre (la valeur des slides) mais ce que l’on en fait. Oui, tu ne trouveras que très peu de TM2000 ou de Junghenreich au siège, à chacun donc ses outils… Il ne te viendra jamais à l’idée de mettre sous clé tes transpals ;-).
    Ce qui est frappant c’est de constater que les franchisés s’en sortent mieux que les intégrés à surface comparable, j’entends chez nous aussi. Et, de savoir aussi que les frais de perso n’y sont rarement supérieurs aux intégrés. Il y a donc une dynamique à côté de laquelle nous sommes passés. N’attendons pas Noêl ce serait dommage, d’autant que les moyens de le fêter tous les jours nous les avons… les m², les hommes et les femmes, l’envie !

  39. En haut lieu, je veux dire au dessus de lui, on m’indique qu’il ne pourra lancer réellement ses premières décisions qu’avec la première AG. En revanche, il n’a pas eu droit de citer pour la clôture des comptes. C’est pour cela que j’avais fait une peau de banane dernièrement à ce sujet… Pour le reste, il faudra être patient…

  40. Les esprits s’éveillent. Tout d’abord le transpal j’ai pas mal pratiqué et je crois que j’étais plus à l’aise avec que sur ppt. Quand je parles de slides, il ne faut pas confondre, c’est un moyen pas une finalité. 3 idées par page cela suffit le reste se fait sur l’oral. Faudrait’il encore que les 3 idées soient validées en fin de réunion. Pour notre nouveau patron, oui nous ne connaissons pas son plan, c’est logique, mais au moins il en a un et il l’aménage au fur et à mesure de ses rencontres et c’est la seule solution viable. J’ai visité pas mal d’intégrés et de franchisés, la différence est simple ils sont responsables du résultats : c’est leur pognion. Il n’y a cas rencontrer le patron de la proxi et du cash, j’ai rarement rencontré un mec aussi brillant et charismatique. Il faut aussi arrêter de faire une différence entre siège et points de ventes nous devons tous travailler pour la même cause : le commerce.

  41. Soit pour être plus efficace face aux clients, soit pour ne pas leurs parler ?

  42. Parce que l’on ne passe plus son temps au téléphone… et que la seule chose qui reste à faire c’est de travailler pour ses clients.
    C’est une réflexion que nous avons eu avec une personne du conseil d’administration du groupe ! il y a trop de PC dans cette entreprise et de temps passé dessus.

  43. Tout à fait d’accord, toujours le problème de confusion entre moyens et finalités. J’ai l’habitude de dire un rendez-vous fournisseur : c’est une heure ! Après on s’écoute parler.

  44. Preuve est faite qu’il y a trop de PC et trop de gens qui passent leur temps dessus ! Le Loup et Sniper en conversation de 6h45 à 7h59… Sinon, je trouve qu’il y a quelques bonnes idées dans cette file, à commencer par stopper la centralisation à tout va et laisser les hypers s’exprimer librement et prendre des risques. Pour cela, il faudra déjà commencer par libérer les accès aux systèmes informatiques et ça c’est pas gagné !

  45. Vous avez raison, ce site est ouvert 24h/24 ! ;-) pour dire si nous sommes impliqués, comme vous qui nous lisez d’ailleurs, sachant par ailleurs que LeLoup est administrateur de ce site, ne travaille pas pour Carrefour et vous salut bien.

  46. Et oui sniper, dans les proxi ce sont des anciens de carrefour natif. ceci explique peut etre cela.
    Ils fonctionnent à “l’ancienne” mais avec les nouveaux outils système, les anciens outils étant devenu obsolètes par leur complexité d’uniformisation.
    notre bateau est devenu trop gros et trop lourd pour manœuvrer au jugé.
    Il faudrait que le siège et les magasins recommuniquent comme avant. On n’est pas que des exécutants quand même.
    Allez un vœux pieu : retravailler à l’ancienne avec les outils d’aujourd’hui, une fusion des deux méthodes, ça serait pas mal. Faire deux pas en avant et un pas en arrière, c’est quand même avancer d’un pas…

  47. @Sifou : outils informatique et Carrefour j’y suis peut être trop jeune, mais je n’ai jamais vu un seul truc parfait, rien que des briques inachevées auxquelles on aura poser un ciment pour en remettre une. Et quand il a s’agit d’en faire un mapping, les interlocuteurs sont juste parti avec l’idée la plus mauvaise : il faut un truc pour tout le monde, il faut que ce truc soit minimaliste, et cela suffira. Regarder la nature, les écosystèmes, comment la vie fonctionne. Rien n’est identique mais tout fonctionne à merveille. C’est juste une idée qui ne leur traversera jamais l’esprit. Alors d’informatique je n’en voit plus qu’une : le cadencier remplie par le bonhomme en face de son rayon et avec ses historiques à la main, le téléphone pour passer les commandes, le contrôleur de gestion pour compiler les prévisions, le logisticien pour gérer les flux… et caetera

  48. Et si au lieu de vous congratuer entre vous, vous demandiez l’avis des clients ? Ce sont bien eux qui vous font vivre ?
    J’habite dans la région de l’Isle Adam (95).
    Jusqu’à il y a une semaine, il y avait près de chez moi un petit DIA qui fonctionnait très bien. Depuis début Avril, livraisons occasionnelles et manque de produits. Le gérant s’énerve… le magasin est fermé.
    A 5 kms de là, il y a un hyper Carrefour au Grand Val (région plutôt friquée de l’Isle Adam, où les gens ne regardent pas trop au budget).
    Depuis début avril, suppression systématique de produits de “marque”.
    Exemples : au rayon bière, il reste les marque distributeur et le groupe “Kro”. Adieu ma Stella Artois. Au rayon “eaux”, ma Queyzac a disparu la semaine dernière. Au rayon “maquillage”, une seule marque de lingettes démaquillantes ; demakup, qui pue l’eau de javel… etc. etc. Cependant, ne vous en faites pas pour moi. J’ai trouvé ma solution.
    Seulement 5 kms plus loin, il y a un Leclerc qui propose un vrai choix et vraiment pas plus cher. Donc adieu Carrefour et sa carte de fidélité qui ne sert à rien.
    Faites-vous plutôt du souci pour vos emplois, parce qu’à trop faire le ménage, ce sont les clients qui cèdent la place… à Georges le Nettoyeur !
    Bon courage à vous quand même.

  49. Et si au lieu de vous congratuer entre vous, vous demandiez l’avis des clients ? Ce sont bien eux qui vous font vivre ? J’habite dans la région de l’Isle Adam (95).
    Jusqu’à il y a une semaine, il y avait près de chez moi un petit DIA qui fonctionnait très bien. Depuis début avril, livraisons occasionnelles et manque de produits. Le gérant s’énerve… le magasin est fermé.
    A 5 kms de là, il y a un hyper Carrefour au Grand Val (région plutôt friquée de l’Isle Adam, où les gens ne regardent pas trop au budget). Depuis début Avril, suppression systématique de produits de “marque”.
    Exemples : au rayon bière, il reste les marque distributeur et le groupe “Kro”. Adieu ma Stella Artois. Au rayon “eaux”, ma Queyzac a disparu la semaine dernière. Au rayon “maquillage”, une seule marque de lingettes démaquillantes : Demakup, qui pue l’eau de javel… etc. etc.
    Cependant, ne vous en faites pas pour moi. J’ai trouvé ma solution. Seulement 5 kms plus loin, il y a un Leclerc qui propose un vrai choix, et vraiment pas plus cher. Donc adieu Carrefour et sa carte de fidélité qui ne sert à rien. Faites-vous plutôt du souci pour vos emplois, parce qu’à trop faire le ménage, ce sont les clients qui cèdent la place… à Georges le Nettoyeur !
    Bon courage à vous quand même.

  50. @Peyrissaguet, mais non faut pas vous offusquer, c’est peut être que vous faites vos courses trop tôt (c’est pas mis en rayon) ou trop tard (la dernière vient de passer en caisse) ,-)

  51. Monsieur ou Madame Peyrissaguet, si vous aviez suivi la chronologie des tchat, vous y verriez très certainement des carrefouriens très impliqués par le travail bien fait, et qui pestent contre un systeme qui vous oublie bien souvent vous les clients (et nous par la même occasion), même si l’intention de départ est bien axée vers le client.
    Aussi, au lieu de penser que l’on puisse s’auto-congratuler, pensez plutôt que la discussion et l’échange font avancer les choses, et que nous aussi on voudrait vous voir “enchanté” de venir dans nos magasins.
    Très positivement à vous.

  52. Cela fait du bien et remet les idées en place que des clients viennent se confronter à nous carrefourien, et effectivement en tant que client, une rupture est une rupture et qu’elle viennent du cat man, parce qu’il n’a pas référencé une nouveauté (ex concret : Philadelphia de Kraft, référencé depuis quelques semaines… seulement), que l’appro n’est pas fait son job au niveau de la logistique, et que le magasin n’est pas été livré en temps et en heure soit parce que palette resté à quai ou fournisseur en retard, et que l’équipe magasin n’a pas mis le produit en temps et en heure. C’est du chiffre perdu et de la satisfaction client de perdu surtout. Et un client perdu combien cela représente-t-il réellement de clients perdus ?
    Enfin ce qui est bien, c’est que Georges fait parler et nous redonne de l’espoir… Pourvu qu’il ait les moyens et le temps de son ambition pour réveiller ce colosse au pied d’argile…

  53. Bonne réaction je trouve Jean-Luc. C’est l’essentiel. Juste un élément toutefois : il faut que les magasins se prennent en main et le ciel les aidera…

  54. Vous n’avez rien compris.
    Je n’étais pas en train de vous parler de ruptures de stock… mais des “réorganisations” qui s’opèrent chez vous depuis début avril, et qui vous mènent à des fermetures de petits magasins, à la “réorganisation” des produits proposés en hyper (adieu les marques moyennes, ou celles qui ne cèdent pas à la pression). Vos hyper sont en train de devenir des magasins “discount”. En virant les produits, vous virez aussi les clients. Peut-être devriez-vous l’expliquer à votre nouveau patron avant d’en arriver à la fermeture de tous les magasins. Soyez assurés que les clients sauront chercher et trouver le libre choix chez vos concurrents.

  55. Réponse Peyrissaguet :
    Sachez que la branche discount “Dia” ne fait plus parti du groupe Carrefour, décidé en partie par deux actionnaires majoritaires Capital Colony et Bernard Arnault.
    Ce qui se passe dans ces magasins n’est plus du ressort de Carrefour. Ceci dit, au vu des résultats bénéficiaires de “Dia”, je pense que nous avons fait un mauvais choix.
    Sachez également que nos magasins n’ont pas pour vocation de devenir des magasins discount, mais bien d’offrir l’assortiment le plus complet afin de satisfaire l’ensemble du panel client. Le problème concerne la “supply chain” qui peine à référencer et faire le lien avec les articles décidés par les category manager. Les process d’assortiment sont très long et et trop stratifiés pour une bonne réactivité. Les outils informatiques engendrent des ruptures magasins et vous en êtes les premiers impactés.

  56. Ceux qui n’ont pas la mémoire courte se rappelleront que le début de la fin s’est produit lors de la fusion avec Promodès ! Carrefour a vendu son âme a cette époque la à toute une armée de technocrates fraîchement moulu du concept succursaliste et arrosé de calvados qui ne pigeaient rien aux clients et qui ne voyaient que la rubrique profit et protection de leurs postes. Une scission alimentaire dévolue à Promodès et une non alimentaire a Carrefour a fini d’achever le colosse aux pieds d’argile…..donner le 20/80 du CA dans le mauvais ordre a détruit la société et par la même ceux qui l’avait élevé au firmament. Vous l’avez compris, je suis un natif “Carrefour” et voir aujourd’hui ce que sont devenus les rayons me chagrine au plus haut point. Retournez vite aux basiques comme ils disent au rugby et tout ira mieux et la fierté d’appartenir à cette magnifique enseigne sera à nouveau présente.

  57. Bonjour Nostalie.
    Vous savez sans doute que la famille Halley ne voulait pas que les petits se mélangent avec les gros… Promodès devait être l’enseigne reine de la proxi et Carrefour la reine des hypermarchés. C’est avec un accident d’avion que la mayo a tournée.
    Pour ce qui est des basics, il me semble avoir poussé pour qu’ils reviennent de tout mon poids. Vous savez que certaines personnes n’aiment pas cela…
    Je vous invite à visiter cet article à ce propos…

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