La santé chez Carrefour est un sujet d’actualité. On ne pouvait imaginer, il y a quelques mois seulement, à quel point notre commerçant pouvait à ce point se poser la question de savoir si l’on se portait bien. Sauf qu’à trop se préoccuper de ces clients transformés en patients, la direction de Carrefour aura-t-elle oublié le moral des salariés que l’on veut ainsi transformer en infirmiers ?
Avec le discours de la méthode… le discours de la santé
Le discours de la méthode pour Carrefour, c’est évidemment de revoir les fondamentaux à appliquer en magasin. C’est évidemment aussi de remettre à plat certaines manières de travailler. On ne peut l’en blâmer. C’est qu’à force de “réformer”, en guise de synonyme de “licencier”, l’entreprise ne peut qu’être déstabilisée. il faut donc la remettre sur pieds.
Toutes les équipes @CarrefourFrance sont sur le pont. Horaires aménagés, personnel en renfort, mesures anti-Covid complètes, sécurisation des stocks, tout est en place pour être à vos côtés dans ce contexte difficile. Comme ici avec les équipes de la Ville du bois. pic.twitter.com/BQzF5fB4SQ
— Alexandre Bompard (@bompard) October 28, 2020
Le discours de la santé complémentaire… c’est de voir fleurir “La santé de nos clients…” C’est qu’il faut bien rassurer. Sauf qu’à vouloir parfois trop s’en préoccuper… on inquiète finalement inutilement. On entretien ainsi la psychose de l’aseptisation qui ne donne qu’envie d’éviter et se détourner vers d’autres solutions que celles offertes en magasin.
On a bien compris qu’à ce petit jeu, les directions cherchaient à rafler une partie du marché hors foyer. Notamment sur les magasins de centre-ville. Il y a risque pourtant d’y perdre tout espoir de rentabilité.
La cohérence du discours et les maux syndicaux chez Carrefour
C’est qu’au même moment, les syndicats font surgir d’autres préoccupations de la part de la direction. “L’absentéisme nous pénalise au quotidien”. A vouloir guérir les effets, on en oublie peut-être ici les causes.
Les effets recherchés – sur la rentabilité – sont éminemment liés à l’épuisement des salariés. On ne peut blâmer ces derniers. C’est que la santé est un tout, dont le moral est un atout.
Déjà il y a quelques temps, on leur disait… “bonne fêtes de fin d’année” alors que l’on annonçait que l’on allait licencier. Comment voulez-vous ensuite que l’on puisse imaginer leur vouloir de bien se reposer…
On outrepassait en quelques secondes l’honneur de ceux qui, dès le matin, avaient plaisir à tout donner. Et voilà que maintenant, il faudrait qu’ils se portent comme un charme…