Le Parlement européen a donné le feu vert pour des négociations finales sur une directive européenne portant sur des pratiques commerciales déloyales dans la chaîne alimentaire. Comeos, la Fédération du commerce et des services soutient les mesures qui visent à protéger les agriculteurs mais pas les multinationales. Comeos, la fédération belge du commerce et des services, réitère sa démarche de protection des consommateurs contre les attaques des multinationales.
Protéger les agriculteurs, c’est protéger la ressource
Comment négocier avec les grands industriels, si les distributeurs ne sont pas en mesure de protéger la ressource que constituent les agriculteurs ? Du côté Suisse, la vision est claire et non équivoque.
Dominique Michel, CEO de Comeos : « Nous travaillons depuis des années de façon très intense à trouver des solutions de long terme dans nos relations avec les agriculteurs. Lorsqu’il y a des litiges, ils sont réglés en suivant un code volontaire d’éthique que tous les acteurs de la chaîne ont signé. La proposition initiale de directive de la Commission européenne avait comme objectif de protéger les maillons les plus faibles à savoir les agriculteurs et les PME. Comeos soutient cet objectif mais le Parlement européen veut à présent étendre cette protection aux grands fabricants. »
Ces grands fabricants obtiendraient ainsi une protection artificielle dans leurs négociations avec les commerçants qui sont généralement beaucoup plus petits et donc dans une position plus faible de négociation.
Pourquoi les consommateurs devraient-ils payer pour la protection des multinationales ?
Le projet de directive défendu par le Parlement n’offre aucune garantie pour les acheteurs dans leurs relations avec les grandes multinationales. Ainsi, il serait interdit aux commerçants de se regrouper en centrale d’achat pour obtenir des grandes multinationales des prix plus favorables. Ceci pourrait mener à des hausses de prix pour les consommateurs.
Pour Comeos, la directive doit donc se concentrer exclusivement sur la relation avec les agriculteurs et les PME.
Pour ce qui est du contexte français, on se demande bien pourquoi la représentation de la grande distribution en France n’est pas également dans une démarche aussi volontaire.