Emmanuel Macron vient d’être élu à la présidence de la République Française le 7 mai 2017, la Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France (FEEF) fait part de ses solutions concrètes au nouveau Président de la République en faveur des entrepreneurs PME indépendants.
La FEEF attend des réformes avec Emmanuel Macron
La FEEF est un mouvement d’Entrepreneurs indépendants de 835 membres actifs (start-up, TPE, PME, ETI), et une passerelle avec la distribution. Aujourd’hui, c’est à ce titre qu’elle souhaite replacer les problématiques des PME au cœur des réflexions du nouveau gouvernement autour de 5 mesures :
- 1 – Adopter la méthode collaborative
- 2 – Mettre en place la différenciation PME
- 3 – Simplifier la réglementation et assurer une stabilité législative et réglementaire
- 4 – Encourager les investissements PME
- 5 – Baisser le taux d’impôt des PME
À travers ces solutions, la FEEF rappelle le rôle moteur des PME françaises dans l’économie nationale et l’importance de libérer les énergies entrepreneuriales pour développer le commerce et l’emploi, dont le président Emmanuel Macron doit prendre en compte toutes les facettes.
1/ Adopter la méthode collaborative
En adoptant un dialogue collaboratif avec tous les acteurs du terrain
Pour la FEEF, c’est par le dialogue et la co-construction avec les acteurs du terrain que l’on trouve des réponses et que l’on crée de la valeur. Cette vertu du travail collaboratif sera cruciale à mettre en œuvre dans les décisions que prendra le nouveau gouvernement concernant les relations commerciales.
La relation historique de la FEEF avec les acteurs de la grande distribution lui a permis de mettre en place des accords et des codes de bonnes pratiques avec les enseignes.
« Nous avons ainsi prouvé qu’il est possible de simplifier le carcan législatif et réglementaire en la matière et de favoriser le dialogue collaboratif et la voie contractuelle entre fournisseurs et clients pour développer le commerce et l’emploi » précise Dominique Amirault.
2/ Mettre en place la différenciation PME
En introduisant dans la Constitution le principe de différenciation EPI comme corollaire du principe d’égalité pour mettre fin aux distorsions de concurrence qui déséquilibrent les relations commerciales.
« Cela va de soi que nous ne pouvons pas traiter tous les acteurs de manière identique car, manifestement, ils ne boxent pas tous dans la même catégorie ! C’est pourquoi, pour s’adapter au relief de la réalité et afin de rééquilibrer les relations commerciales, notre expérience prouve qu’il faut reconnaitre la différenciation PME pour permettre aux PME, à l’origine de 80% des créations d’emplois en France, de grandir », rappelle Dominique Amirault.
3/ Simplifier la réglementation et assurer une stabilité législative et réglementaire
En réduisant le nombre d’impôts (230 selon la Cour des comptes)
Les PME étant fragiles et sous-structurées, il serait judicieux d’alléger les contraintes administratives et fiscales en vue d’encourager la prise d’initiative, de développer les emplois et faciliter la création de valeur dans les PME
En décidant que chaque nouvelle norme ou réglementation supprime une norme existante et en mettant fin à la rétroactivité fiscale pour avoir enfin plus de visibilité sur l’avenir et, donc, pouvoir s’engager et investir dans la durée.
4/ Encourager les investissements des PME
En orientant l’épargne des ménages vers le financement des PME par la réduction de l’impôt sur le revenu à hauteur de 36 % du montant investi dans une PME (comme actuellement pour les investissements cinéma Sofica mais avec un plafond d’investissement annuel de 100 000 euros bloqué durant cinq ans).
5/ Baisser le taux d’impôt des PME
En harmonisant le taux de l’impôt sur les sociétés au niveau européen (en moyenne 25 %) et en abaissant le taux de l’impôt sur les sociétés des PME au même niveau que celui réellement payé par les grands groupes, notamment internationaux, à savoir moins de 10 %.