Le mercredi 26 octobre 2016, à partir de 12h, les salariés de l’enseigne – par le biais du syndicat CGT McDonalds Paris IDF – se donnaient rendez-vous gare du Nord pour amplifier la mobilisation contre les bas salaires et les mécanismes d’évasion fiscale qui les privent de primes de participation. Une centaine de citoyens appuyés par divers organisations (UNEF, UNL, mouvements citoyens…) les rejoignent pour les aider à fermer plusieurs McDonalds pour « fraude fiscale et abus sociaux ». Ils demandaient à McDonalds de mettre fin à des pratiques fiscales et sociales nuisibles selon l’organisation syndicale.
McDonalds dans l’œil de l’internationale
Alors que la question du chômage et de l’efficacité des aides à l’emploi s’insère dans la campagne présidentielle, les organisations dénoncent actuellement la précarité des emplois et l’évasion fiscale de McDonalds, un des grands bénéficiaires du CICE (l’équivalent de 0,7% de son chiffre d’affaires en 2013 selon l’ancien PDG de McDonalds France). Si le géant du fast-food a mis en place un schéma fiscal permettant de délocaliser ses bénéfices en faisant perdre plus d’un milliard d’euros aux États européens entre 2009 et 2013, il doit maintenant faire face à une action en justice pour blanchiment de fraude fiscale initiée par les salariés en France. Pendant ce temps-là les salariés sont payés au SMIC à l’heure (9,67 euros de l’heure) et la majorité des effectifs travaillant à temps partiel imposés, 24h par semaine, c’est à dire 770 euros par mois.
« Faute de bénéfices déclarés par l’entreprise, je n’ai jamais touché un seul centime de prime de participation depuis plus de 10 ans ! » affirme un salarié du restaurant McDonalds Gare du Nord.
Ce mercredi, les actions seront ciblées sur des restaurants d’un franchisé qui fait figure de bon élève dans le système McDonalds : Christian-Michel Fenet, propriétaire d’une dizaine de restaurants dans le nord de Paris, dont celui de Gare du Nord. Mais la vie est dure pour les salariés : pas de 13e mois, droit de la représentation du personnel détourné, travail de nuit et du dimanche sans majoration.
La précarité imposée par les McJobs nous coûte tous : elle impose une norme de précarité pour tous les travailleurs de la restauration rapide. McDonalds salarie “une majorité de précaires, notamment des jeunes étudiants ou lycéens qui jonglent entre leurs études et le salariat” précise le communiqué de l’organisation syndicale. Une mobilisation planétaire, initiée aux États-Unis avec le collectif Fight For 15 s’organise pour que les salariés aient des conditions de travail décentes et notamment un salaire qui permette de vivre correctement.