Après avoir évoqué dans un précédent article la confiance de la consommation des ménages pour ce début d’année, voici que l’on apprend, pour 2014, que les prix des biens et services consommés en France ont dépassé de 7% la moyenne européenne. De plus, ces prix ne sont pas homogènes sur le territoire français. En 2015, ceux pratiqués dans l’agglomération parisienne sont ainsi en moyenne plus élevés de 9% encore que ceux observés en province (hors Corse).
Les écarts entre les territoire sont marqués :
+ 9% dans l’agglomération parisienne par rapport à la province
+ 12% en Martinique, Guadeloupe et Guyane par rapport à la métropole
+ 7% à la Réunion et à Mayotte par rapport à la métropole
Les prix en région parisienne plus chers en raison des loyers
Résultat notable pour la comparaison Île-de-France / Province, les différences de prix sont plus importantes pour les services (hôtellerie, consultations médicales, assurances…) que pour les biens (vêtements, meubles…). En particulier, les dépenses relatives au logement sont celles pour lesquelles les écarts de prix sont les plus importants : les loyers sont plus élevés de près de 50% en région parisienne par rapport à la province. A l’inverse, les écarts sont négligeables sur les boissons alcoolisées, le tabac ou les dépenses de téléphonie et internet.
La Corse est un cas particulier notamment du fait de réglementations spécifiques sur l’île. Les prix y sont en moyenne plus élevés qu’en province de 4%.
L’alimentaire pèse particulièrement dans les prix avec des écarts très élevés en Martinique
En 2015, par exemple, les prix de l’alimentaire sont en moyenne supérieurs de 48% en Martinique, pour un ménage qui aurait des habitudes de consommation alimentaire métropolitaines. A l’inverse, un ménage martiniquais qui déménagerait en métropole en conservant ses habitudes alimentaires économiserait 23% de son budget.
Mayotte est un cas particulier dans cette étude, du fait de la couverture plus restreinte du champ de la consommation pour cette comparaison. En particulier hors loyers, les écarts de prix entre la France métropolitaine et Mayotte sont de +7%.
Ces comparaisons tiennent compte des modes de vie différents entre l’agglomération parisienne et la province. Environ un tiers des écarts de prix est ainsi dû au coût des loyers, supérieurs de près de 50% pour les habitants de la région parisienne. La différence de prix est par ailleurs plus importante pour les services de santé, de loisirs et d’hébergement que pour l’alimentation, la restauration, les transports, les meubles et les vêtements. Le coût du foncier, en tirant à la hausse les niveaux de salaire, explique en partie des prix plus élevés que ceux pratiqués en province, en particulier dans les services.