Xavier Kemlin, un héritier du Groupe Casino, vient de demander à ses avocats d’étudier la possibilité de déposer une plainte pénale à l’encontre de la direction de Casino. Cet héritier, actionnaire de l’entreprise, estime en effet que la dérive de l’ingénierie financière représente pour le Groupe Casino un risque qui pourrait être dommageable aux actionnaires minoritaires avec la création de holdings successives qu’il estime “être le résultat d’un capitalisme sauvage au seul profit du dirigeant de l’entreprise”.
Xavier Kemlin est en contact avec Carson Block, le dirigeant de Muddy Waters Research qui avait déposé un rapport sur cette même thématique. Ce dernier aurait précisé dans un message à l’héritier que : “Financial engineers are very fond of leverage, and often no as fond of the actual operations” que l’on pourrait traduire par le fait que “les ingénieurs financiers sont très friands d’effet de levier, et souvent ne sont pas autant friands d’activités tangibles”.
“Le capitalisme sauvage vit là son apogée avec les dérives socialistes et la reconversion de fonctionnaires que seul l’appât du gain motive ! Et ce n’est pas limitatif à cette entreprise. D’autres, qui perdent régulièrement des places dans les classements internationaux et qui sont également en bourse, subissent les mêmes dérives. Cette nouvelle forme de pantouflage et de trafic d’influence n’est pas digne de notre société !” commente Xavier Kemlin qui considère que “cela commence à ressembler sérieusement à des pyramides de Ponzi chez Naouri”. “Les triangles devraient se convertir en stop !” ajoute-t-il avec la volonté de défendre les actionnaires minoritaires.
La réponse actuelle de Casino
Casino avait fait une réponse circonstanciée à ce rapport et des analystes financiers suivant la valeur avaient confirmé que la réponse de Casino était entièrement fondée. On ne sait d’ailleurs pas si le groupe répondra finalement à cette nouvelle attaque… Nous suivrons, comme à notre habitude, le déroulement de ce nouvel épisode.
Les dessous de l’attaque de Muddy Waters Research
On retrouve sur le compte Twitter de Most Shorted deux intéressantes informations non-reprises pourtant par la presse retail, comme financière, en France…
La première concerne la part des options de vente à découvert opérées sur le titre Casino. On y retrouve la part non négligeable de Muddy Waters Research sur le graphique suivant, expliquant l’agitation boursière qui a suivi après l’attaque du titre.
On retrouve sur un autre graphique la hausse immédiate ainsi que la réduction de la position de Muddy Waters Capital dans les titres Casino et Rallye.
Lecture du document : Muddy Waters Capital représentait 0,83% du capital de Casino (en bleu) le 15.12.2016 avant de retomber à 0,31% du capital le 31.12.2015, alors qu’il faisait une hausse conséquente de sa position sur la même période sur le titre Rallye, allant de 0,73% à 1,12%. Il faut savoir que cette dernière est d’un accès plus facile étant donné la modicité de sa valeur d’échange. On comprend surtout que la position vendeuse de l’actionnaire n’ayant finalement pas si bien fonctionné, il décide de sortir du titre. Mais l’opération ne s’arrête pas là…
Sur le blog du fonds Barry Norris – le fondateur et directeur des investissements d’Argonaut Capital – explique ces dernières heures pourquoi il vend également la valeur, reprenant les mêmes arguments (ou presque) que ceux qui avaient été développés au mois de décembre par Carson Block, le dirigeant du ‘hedge fund’ Muddy Waters. Cela semble tout bonnement une cabale boursière en escadrille, à deux mois d’intervalle, les deux compères allant de paire pour soutenir des amis communs, deux fonds ayant fait aussi le pari de la baisse du titre. Deux sociétés dénommées Marshall Wace et AQR Capital. La première, le 23/12 étant détentrice à 1,27% de Casino et le 2/02 encore à 1,84% pour finalement encore jouer la valeur… et la deuxième de 1,29% à 0,89% du capital aux mêmes dates, qui se retire finalement doucement, le coût des appels de marge étant peut-être finalement plus important que prévu pour elle, en raison d’achats à découvert, dans cette attaque partiellement déjouée par Casino Guichard.
On comprend alors pourquoi l’agence de communication Kaso Legg Communications a fait suivre quelques heures avant l’information du blog d’Argonaut Capital un communiqué de presse… une opération de communication largement diffusée pour lui donner le maximum d’impact… resté pour le moment sans effet. Plouff !
On lance les parties de dés gagnants-perdants
Comme le précise le Financial Times dans un article du 2 février 2015 sur cette affaire intitulé “France: The short seller vs the supermarket” d’autres compagnies européennes seront peut-être bientôt dans le collimateur de ces actionnaires activistes… A suivre.
Actuellement il y a que des nouveaux oligarques bien plus discrets !
Mais qui est le vrai patron ?
En langage clair : ces cascades de holdings n’est-ce pas de l’ABS ?
Un classement publié le mois dernier a montré que l’opérateur téléphonique Numericable-SFR restait de loin l’entreprise la plus mal notée par ses fournisseurs en termes de délais de paiement.
En tête de liste des mauvais payeurs figuraient aussi Accor, Casino et Bouygues Telecom.
Pyramide de holdings Naouri ou pyramide de Ponzi sur le dos des fournisseurs ?
Est-ce que Muddy Waters “front-run” propre rapport ? Après le rapport est sorti , ils ont commencé liquider la position.
Utilisez-vous un traducteur automatique ?
La position de Xk est de défendre les salariés et les minoritaires ! Face à une certaine forme de dérive financière ! Il ne soutient pas pour autant le principe de la vente a découvert mais souhaite seulement que les cascades de holding ne se transforment pas à terme en pyramide de Ponzi au seul bénéfice du dirigeant majoritaire ! Il est le seul à défendre les petits face aux géants de la finance et reste attaché à la philosophie de Geoffroy Guichard ! Et râle quand il voit les stéphanois lui envoyer une attestation de don à la grande mosquée de Paris de 50.000€ alors que les agriculteurs crèvent la faim, que les fournisseurs sont payés à 120 jours et que le groupe n’est même pas capable d’offrir le Wifi gratuit à ses clients de succursales ou franchises alors qu’il y a des lignes téléphoniques partout ! Cela manque des visionnaires comme GG qui avait le sens du commerce et du service de proximité ! À croire que les énarques et centraliens ne vont jamais dans les magasins ! Le sens de là proximité ça ne s’invente pas dans un fauteuil à Paris !
Ces énarques qui dirigent la France sont les mêmes qui ont géré le Casino. Bien qu’il se fait des études très long, ils sont incapables de diriger une société, mais là j’avoue qu’ils ont fait très fort car une perte de 6,4 milliards d’euros en 24 ans c’est très fort. Et ce qui est merveilleux, c’est que personne dans les médias n’en parle.