Ah… les bananes ! Les plus sournois de nos lecteurs penseront sans doute que notre rubrique commerçante devient ici culinaire et suit par là-même la mode des émissions télévisuelles où l’on trouve de grands chefs prompts à en découdre entre la sauce hollandaise et les desserts promis par de grands cabinets spécialisés dans la sauterelle grillée.
Georges Plassat parlerait souvent des bananes !
Dans l’article « Georges Plassat clears remnants of Carrefour’s shrunken empire europe » du journal Financial Times, le journaliste Tony Barber nous apprend que Georges Plassat, PDG du Groupe Carrefour, aurait inventé le terme de « bananes marrons » devant les analystes pour décrire les vestiges de Carrefour dont il se serait séparés. Sans doute fallait-il comprendre dans cette expression qu’une partie défectueuse d’une entreprise ne remet nullement en cause le tout. Très cartésien comme analyse. Une approche pragmatique également du régime – si l’on peut dire – dans lequel le Groupe Carrefour vise à retirer – au moment opportun – ce qui est évidemment nécessaire [voir illustration].
Des analystes pensent d’ailleurs que le Dia pourrait disparaître du territoire français. Une grosse banane que nous avions dénoncé en son temps. En fait, le terme de « banane » n’en est pas à sa première utilisation dans le discours de Georges Plassat auprès des analystes financiers.
Georges Plassat : « On a toujours besoin d’une petite banane à la maison »
Lors de la présentation des derniers résultats financiers du groupe, le 29 août 2013 à Paris, une allusion a également été faite à propos de ce fruit. Un fruit très utile finalement. Voici la version officielle à écouter suite à la question d’un analyste de JP Morgan à Pierre-Jean Sivignon et Georges Plassat.
[Si l’image reste fixe, ne cherchez pas à réglez votre ordinateur, c’est normal !]
M. Plassat
Des bananes marrons, il y en a dans les hypermarchés.