Les Echos Business, sous la plume d’Antoine Boudet, viennent de publier un article intitulé : « José Luis Duran, une vie après Carrefour » mis en ligne le 22/07/2013 à 06:00. Evidemment, il s’agit d’un entretien avec José Luis Duran ? Non, non, ne croyez pas ce qui est écrit !
Pour être plus précis, on utilise le nom avec illustration photo de l’intéressé, mais il s’agit surtout de le faire parler.
Le plus intéressant est sans doute au centre de l’article. Les propos présentés : « […] Jusqu’à ce que l’ “hidalgo” José Luis Duran soit débarqué en novembre 2008 sur ordre de Bernard Arnault […] allié dans un pacte avec Colony Capital Europe. Et il ne supporte pas de voir le cours de l’action, qu’il a payée aux alentours de 50 euros, s’enfoncer vers les 20 euros, tandis que se multiplient les ‘profit warnings’. L’homme le plus riche de France jettera son dévolu sur un autre étranger, un Suédois, Lars Olofsson, numéro deux du géant de l’industrie alimentaire Nestlé. Trois ans plus tard, ce dernier subira le même sort que son prédécesseur espagnol. » [L’erreur de présentation étant faite ici sur les avertissements sur profits car uniquement l’apanage de Lars Olofsson.]
Pourquoi faire parler José Lui Duran ?
On s’était étonné de voir le nom de cet ancien dirigeant Carrefour, par ailleurs administrateur de HSBC Holding Plc, en tête d’article alors que l’on avait eu l’occasion d’entendre de nos oreilles qu’il n’avait pas la possibilité de le faire, par « accord » dirons-nous. D’ailleurs, le journaliste avoue : « A nos sollicitations il a fait répondre qu’il ne souhaitait pas revenir sur cette période ni s’exprimer sur Carrefour. » Alors pourquoi évoquer cet épisode ?
Œil pour œil ?
Peut-être la réponse vient-elle d’un autre article : « Quel patron voudra encore travailler avec Sébastien Bazin ? » publié le 22/07/2013 à 05:00 par Capital.fr, sous la plume de Patrick Chabert.
De quoi s’agit-il ici ? A lire le châpo de l’article : « Le patron de Colony Capital, le fonds d’investissement actionnaire principal d’Accor et de Carrefour, use les dirigeants de ces deux groupes à une vitesse stupéfiante. A qui le tour ? […] Chez Carrefour, où Colony est aussi majoritaire […] José Luis Duran, président du directoire du distributeur, fut viré au bout de trois ans, son successeur, Lars Olofsson, au bout de quatre. »
On inverse ici la présentation des faits. Y aurait-il du rififi dans le pacte d’actionnaires au moment où la valeur boursière est proche de 23 euros ? Veut-on agiter un chiffon rouge… mais au nez de qui ?
Pourquoi de tels soubresauts alors que le conseil de la semaine dernière semble s’être déroulé de manière courtoise ? 23€ de Carrefour, auquel on peut ajouter Dia vers 6 euros, serait-elle la valeur moyennée d’acquisition de l’entreprise qui permettrait une sortie honorable… la question est inévitablement sur les lèvres mais de la question de savoir si un ancien dirigeant est parti et pourquoi… comme de savoir quels intérêts il servait alors… « de cette question point d’intérêt réel aujourd’hui il y a » disait maître Yoda (ce qui explique sans doute le choix de la photo).
Pourquoi nous avions déjà dit qu’il y avait une autre solution…
Il n’y a qu’à suivre Pioupiou… On a toujours besoin d’un petit – de poids – chez soi…
Bazin a existé par Sarko ! Duran par Vandevelde ! Et quand on sait qui est vraiment Vandevelde !
Ces fonds d’investissements qui connaissent bien souvent rien à nos métiers sont la plaie du capitalisme !
Il se passe quelque chose à Carrefour, qui des deux actionnaires de référence veut se retirer ? La stratégie dans la supply chaine et l’intégration du Ecommerce donne un élément de réponse. Lorsque l’on voit l’écart de valeur entre Carrefour, Casino, et les performances de franchise, il semblerait que l’on revient au métier “La distribution”.