Carrefour : la politique de sécurité et nos amis des agences en question

Les sournois penserons que nous allons encore revenir sur un petit bout de la lorgnette de cette grande entreprise Carrefour, comme par exemple la sécurité des aspirateurs Carrefour Discount dont la publicité avait pourtant vanté (sans jeu de mot) les mérites. Et bien non. On se posera plutôt la question de savoir comment être informé de l’évolution de l’actualité des concurrents locaux lorsque l’on est directeur de magasin. Par exemple, me direz-vous, en prenant connaissance des informations dans les journaux disponibles sur internet. Et bien non…. Trop facile… Vous ne pourrez pas le faire depuis votre PC de bureau. On vous en aura fermé l’accès. Vous voilà dans l’obligation d’attendre le soir d’arriver chez vous pour consulter les messages qui ne s’ouvrent pas en journée, et voir enfin les vidéos bloquées.
La sécurité informatique a sans doute ses raisons. Que de temps pourtant de gagné. Comme les clients, le temps des salariés est l’un des éléments les plus importants dans le commerce. A vouloir trop en prend à la réflexion, parfois l’on peut finalement en perdre…

Les informateurs désinformés
Rassurez-vous, des analystes financiers, dont on espère qu’ils suivent assidûment les informations du groupe, sont dans la même situation ! Point d’accès aux blogs au moins pour certains… trop subversif pour les directions informatiques sans doute aussi.
Imaginez un monde où les chasseurs utiliseraient des viseurs non réglés, avec des fusils défaillants. On ne serait pas prêt de se mettre à leur côté et suivre de prêt leurs indications sur les chemins à suivre… c’est un peu ce qui se passe dans ce beau secteur de la distribution ! Si une entreprise va mal, l’alerte n’est pas prêt de sonner…

carrefour_secutrity-alert-reseau
Le message affiché est clair : rien ne doit passer. Étonnant dans un monde connecté qui demande réactivité. Il est vrai que ‘l’Equipe’ est un support trop subversif pour l’intégrité des systèmes informatiques… dommage si vous souhaitez vérifier les résultats du club local que vous financiez…

Fitch Ratings : l’exemple d’une agence de notation qui parle de commerce
Ce 10 décembre 2012, selon un communiqué de l’agence, on pouvait lire dans ces termes : « L’incertitude entourant les modèles d’affaires des plus grands détaillants alimentaires européens et d’un environnement économique faible sont les principaux moteurs d’une perspective négative pour le secteur selon Fitch Ratings. […] Cela est particulièrement vrai pour les plus grandes entreprises comme Carrefour, Tesco et Metro. »
L’agence semble également attendre des détaillants une augmentation de l’espace dédié aux produits frais, tout en réduisant leur attention sur les produits non alimentaires, où ils sont en concurrence féroce de la part des détaillants spécialisés. Ils attendent également des détaillants d’arrêter l’expansion de leur portefeuille de grands magasins et de se concentrer plutôt sur les petits formats de magasins, la commodité et un vieillissement de la population et les prix élevés de l’essence pouvant entraîner des changements dans le comportement des consommateurs. Une accélération des stratégies multi-canal conduira, toujours selon l’agence, à davantage de services en ligne et des moyens plus novateurs.
Qu’il soit clairement indiqué ici que si une hirondelle ne fait pas le printemps, il est heureux que le commerce ne soit pas fait par les agences de notation et que seule une offre renouvelée sera de nature à répondre aux défis posés par les clients ! A diffuser ainsi le mainstream anglophile dans ces propos conservateurs, l’objectif est plus de mettre à la traîne nos fleurons nationaux que de développer l’avenir du commerce en France comme de les protéger de l’attaque des multinationales anglo-américaines.
Comme le disait le Général : “Si on laisse faire les français, ils ne feront que des casseroles”. Il est donc bien temps de relancer le grand commerce sur l’exemple de Costco, non pas nécessairement dans son modèle marchand, mais bien dans l’exemplarité de la gestion de son compte d’exploitation, et de renvoyer aux calendes grecques le fait de savoir si les boutiques de papy – auxquels certains bobos des sièges voudraient faire croire qu’il s’agit là de l’avenir idéal pour les salariés d’ hypermarchés atrophiés – sont un espoir pour l’avenir du coeur parisien de la capital dont la plupart des français n’ont que faire !

www.fitchratings.com que nous saluons bien.

carrefour aspirateur rappel discount

16 réflexions au sujet de “Carrefour : la politique de sécurité et nos amis des agences en question”

  1. Le niveau de sécurité dépend de la fonction dans l’entreprise. Pour info, on peut faire la demande au service informatique d’ouvrir des accès si la fonction le nécessite. Pas de problème sur les téléphones portables, bon on me dira “c’est moins pratique”. Cela me rappel l’exemple des Chinois qui ne peuvent pas aller sur des sites ex. le votre et qui trouvent des parades pour blogger et autres informateurs.

  2. Il faudrait que le système D à la française soit utilisé à d’autres choses que d’empêcher des salariés d’être productif pendant les heures de service, n’est-il pas !

  3. BYOD est une abréviation de l’anglais « Bring your own device » (apportez vos propres terminaux). Cette pratique consiste à utiliser ses équipements personnels (téléphone, ordinateur portable, tablette électronique) dans un contexte professionnel. Cette nouvelle tendance pose avant tout des questions sociales, juridiques et sur la sécurité de l’information.
    Aujourd’hui, ce phénomène se répand au sein des entreprises. Selon une étude menée par un cabinet d’étude indépendant, 71% des collaborateurs interrogés utiliseraient à titre professionnel des solutions non mises à disposition par leur entreprise (source Wiki).
    Il y aurait des entreprises qui rémunèrent la location par l’entreprise auprès du salarié. On parle – pour certain – de 50€ par mois (un an pour financer son IPAD).
    Les plus : une plus grande aisance du salarié avec son propre matériel, une attention portée à l’outil des fonctionnalités adaptées au métier concerné.
    Les moins : le risque du vide juridique qui peut être comblé un jour, l’obligation des services informatiques de se plier aux contraintes (mais bon qui est le prestataire ?) la sécurité des données (là aussi aucun systèmes n’est inviolable).

  4. alors là si je ne m’abuse l’adresse du site l’équipe est en .fr et non ;fr la raison du blocage (voir votre image)
    je confirme des sites du style youtub, messagerie perso., facebook etc sont bien inaccessibles mais pour l’équipe ou le bon coin par exemple je confirme que ça marche si on a un accès internet.

  5. Je ne suis pas choqué par ce blocage.
    Je pense que cela ne gêne en rien les opérationnels mais plutôt les gens des sièges !!

  6. Pour une fois que l’informatique renvoit une information, c’est dur de voir que celle-ci est critiquée…

  7. Bien vu. Je demande confirmation. Avouez que si les réseaux sociaux sont inaccessibles, c’est l’avenir que vous ne pouvez toucher. La confiance, la confiance… c’est important.

  8. C’est évidemment ce qui est de mieux semble t il. Cela veut dire décentralisez-vous, organisez-vous. C’est tout à fait ce qu’il faut en la matière. Autre possibilité : supprimer l’usage non utile.

  9. PQP être au siège veut aussi dire que tu as besoin de beaucoup d’infos, que les fournisseurs l’ont en accès direct et que moi je le fais de chez moi pour préparer les rendez vous par exemple. Il est vrai que Youtube ou facebook je m’en fiche un peu

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